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Wilfried Devillers (envoyé spécial en Israël)
Une semaine après les frappes iraniennes en Israël, les Juifs iraniens installés dans l'État hébreu suivent la situation avec attention. Dans un petit studio, Rani Amrani, Juif iranien, tient une webradio pour décrire en persan, l'actualité israélienne et mondiale auprès d'un public iranien. 

Plus d’une semaine après les frappes iraniennes en Israël, la situation est suivie de très près par ces juifs nés en Iran, au nombre de 20.000 installés dans l'État hébreu. La majorité sont venus s'y installer après la révolution islamique. Rani Amrani lui, suit la situation, mais la commente aussi et entend déjouer la propagande du régime iranien. L'homme dirige une petite webradio. Dans son petit studio sur les hauteurs de Jérusalem, Rani prend tous les jours l’antenne et parle en persan, sa langue natale, depuis Israël, son pays d’accueil.

"L’Iran, c'est comme ma mère et Israël comme mon père. Et en ce moment, je me sens tel un enfant dont les parents se disputent", explique-t-il au micro d'Europe 1. À l’antenne, le ton est ciselé, les sujets brûlants et sont axés sur la politique. "On parle beaucoup d’actualité israélienne, européenne. Et on la décrypte en persan pour que les Iraniens comprennent ce qu’il se passe vraiment en dehors de l’Iran, et pas ce qu'essaye de leur faire croire le régime des Mollahs, qui ment tous les jours au peuple", explique-t-il. 

Appels à la paix

L’animateur et ses collègues touchent près de 9 millions de personnes sur leurs différentes applications. Ils décryptent évidemment les récentes tensions, avec leurs perspectives de juifs iraniens. Rani Amrani est même régulièrement invité sur les plateaux télé israéliens. "Ça aussi, c'est important ! Essayer d’expliquer aux israéliens ce que pensent les iraniens, de leur dire que nous ne sommes pas tous leurs ennemis, mais que c’est le régime leur véritable ennemi", insiste l'homme. 

Rani multiplie aussi les appels à la paix, lui qui rêve de revoir l’Iran un jour. Un rêve qui ne pourra se réaliser qu’une fois que les Mollahs auront quitté le pouvoir.