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Effondrement d'une discothèque en République dominicaine : des infiltrations depuis des années, selon le gérant

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 2 min
Discothèque de Saint-Domingue: le bilan bondit à 184 morts
Discothèque de Saint-Domingue: le bilan final est de 232 morts AFP / © Alfred DAVIES / AFP

Deux semaines après l'effondrement du toit d'une discothèque en République dominicaine qui avait provoqué la mort de 232 personnes, le gérant de l'entreprise propriétaire a déclaré que l'établissement avait "toujours" eu des problèmes d'infiltrations d'eau.

Le gérant de l'entreprise propriétaire de la discothèque dominicaine, dont l'effondrement le 8 avril a provoqué la mort de 232 personnes, a déclaré mercredi que l'établissement avait "toujours" eu des problèmes d'infiltrations d'eau et qu'il n'avait "jamais" été contrôlé par les autorités.

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Le toit du club nocturne Jet Set s'est écroulé sur les spectateurs d'un concert du célèbre chanteur de merengue Rubby Perez, qui fait partie des victimes. On pouvait notamment voir des climatiseurs parmi les décombres, sur les images aériennes du site.

"À la fin des années 80, il y avait des filtrations"

"Il y a toujours eu des infiltrations dans le bâtiment. Même lorsque nous l'avons acheté à la fin des années 80, il y avait des filtrations", a déclaré Antonio Espaillat, responsable du club nocturne, lors d'une interview à la chaîne locale Telesistema.

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"Nous avions le plafond en plâtre et il s'effondrait toujours. C'est pourquoi la poussière blanche du plâtre (tombait) à cause des fuites, l'eau des climatiseurs", a-t-il expliqué. "Les plafonds en plâtre absorbent toute l'eau, le plâtre devient lourd et tombe", a-t-il ajouté précisant que le jour de l'effondrement, les plafonds avaient été remplacés.

Le gouvernement a ordonné une enquête sur l'effondrement et selon les premiers éléments, une surcharge de la structure, combinée à un manque de contrôle, a provoqué la tragédie. Espaillat a assuré que le groupe électrogène de la boite de nuit "était dans une pièce adjacente au bâtiment" depuis son inauguration il y a 30 ans et que "le son (haut-parleurs) était collé aux murs avec des bases au sol".

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Le gérant a indiqué que les autorités n'avaient "jamais" vérifié si le site avait un problème structurel

"Si cela avait été quelque chose qui aurait pu être évité (...) j'aurais essayé de l'éviter. Ma sœur était là, ma mère était là", a ajouté le gérant. Ses proches ont été ensevelis sous les décombres mais ont survécu. Le gérant a également indiqué que les autorités n'avaient "jamais" vérifié si le site avait un problème structurel.

Le président dominicain Luis Abinader avait souligné, après la tragédie, qu'il n'existait pas de loi obligeant un contrôle des bâtiments privés dans le pays et avait indiqué que le gouvernement travaillait sur un projet législatif à ce sujet. Plusieurs plaintes de familles pour "homicide involontaire" contre M. Espaillat mais aussi contre les "institutions publiques" pour "omissions dans l'accomplissement des devoirs légaux", ont été déposées.

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La présidence a promis que la justice suivra son cours sans "aucune intervention du gouvernement" Considérée comme la plus grande tragédie du siècle en République dominicaine, la catastrophe dépasse, en termes de bilan humain, l'incendie en 2005 d'une prison à Higuey, dans l'est du pays, qui avait coûté la vie à 136 détenus.