Viktor Orban est sous le feu des critique avec sa loi accusée de discriminer les personnes LGBT. 1:26
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Isabelle Ory, édité par Antoine Terrel
Alors qu'une loi adoptée en Hongrie et interdisant la diffusion de contenus sur l'homosexualité aux mineurs a provoqué de vives réactions en Europe, le Premier ministre Viktor Orban a dû faire face aux critiques de la plupart des dirigeants de l'UE, réunis jeudi soir à Bruxelles. Mais il n'a pas prévu de renoncer à ce texte. 

Viktor Orban a passé une soirée difficile, jeudi soir à Bruxelles. Lors du sommet des Vingt-Sept, les dirigeants européens ont vivement attaqué la loi du Premier ministre hongrois interdisant la diffusion de contenus sur l'homosexualité auprès des mineurs, qui a suscité de vives réactions en Europe

"Pourquoi veux-tu rester dans l'UE ?"

Chaque dirigeant s’est exprimé avec son propre style pour critiquer Viktor Orban. Le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel a lui livré un témoignage personnel . "Je ne suis pas devenu gay. Je le suis", a-t-il expliqué, avant d'ajouter : "Et Ma mère déteste ce fait, je dois vivre avec." Une allusion au fait que la loi hongroise prévoit que les parents soient la seule influence sur l’orientation sexuelle de leur enfants.

Ensuite, son homologue néerlandais Marc Rutte est intervenu brutalement. "Si tu fais des choses comme ça, pourquoi veux-tu rester dans l'Union européenne ?", a-t-il lancé à son collègue hongrois, qui lui a répondu qu’il n’avait pas lu la loi, qu’il s’agissait juste de protéger les enfants.   

"Tu étais un libéral"

La présidente de la Commission Ursula von der Leyen a alors lu des extraits du texte, qui font l’amalgame entre homosexualité et pédophilie. Et Emmanuel Macron a demandé : "Viktor... Tu étais un libéral. Que t’es t-il arrivé ?" Le dirigeant suédois Stefan Löfven a lui prévenu que ses contribuables ne paieraient pas pour un pays qui ne respecte pas les droits de l’homme. 

Au final, seuls les dirigeants polonais et slovène ont soutenu Orban. Pourtant, à l’issue de ce débat "intense et passionnel", selon un participant, ce dernier n'a pas plié. "Il ne va pas retirer sa loi, il a des élections bientôt", estime une source française qui poursuit : "Mais désormais, la situation des personnes LGBT est devenue un sujet politique en Europe."