Les députés européens chantent pour le départ des britanniques. FRANCISCO SECO / POOL / AFP 1:33
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Isabelle Ory, édité par Séverine Mermilliod
C'était la soirée des adieux mercredi soir à Bruxelles. Les députés européens ont voté l’accord du Brexit, et ont dit adieu avec émotion et en chanson au Royaume-Uni et à leurs collègues britanniques. Un moment "historique", avant la sortie officielle du Royaume-Uni de l'Union européenne vendredi.

Il y a eu 1973, 1981, 2004 et 2007... Après des décennies passées à s'agrandir, l'Union Européenne vit aujourd'hui son premier rétrécissement. Vendredi, le Royaume-Uni aura officiellement quitté l'Europe, un Brexit ratifié mercredi à Bruxelles, non sans émotion. C'est debout et en chanson que les eurodéputés ont fait leurs adieux à leurs collègues britanniques. L'image restera sans doute : l'hémicycle européen de Bruxelles, qui entonne "ce n’est qu’un au revoir", et les élus de toutes nationalités qui se tiennent la main. 

La centriste Véronique Trillet Lenoir a versé une larme. "J’en ai encore des frissons", dit-elle. "C'était tout à fait déchirant, émouvant. J'ai vraiment eu l'impression de vivre un moment historique."

"Le moment de faire la fête !"

Un moment historique aussi, mais dans un autre sens, pour les "Brexiters". Le conservateur Lance Forman célèbre le vote un verre à la main. "Du vin blanc anglais pétillant en fait… Le champagne, c’est daté. C’est le moment de faire la fête ! Ça a pris du temps, mais la démocratie a gagné, c’est un grand moment pour la Grande-Bretagne", s'enthousiasme-t-il, pendant que Nigel Farage file prendre son Eurostar pour Londres.

Une ville que la libérale-démocrate Caroline Voaden, elle, n’a pas envie de retrouver tout de suite. "Cela aura été une semaine très difficile pour nous", confie l'eurodéputée. "Je vais passer le week-end en France avec des collègues. Je ne veux pas être en Grande-Bretagne vendredi 31 janvier", jour officiel de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Même plusieurs heures après le vote, le Parlement européen était encore inhabituellement animé, comme si beaucoup d’élus avait du mal à rentrer chez eux et à tourner la page.