Dans les Pyrénées-Orientales, la Guardia Civil espagnole cherche Puigdemont dans les coffres de voiture

La Guardia Civil dispose d'un statut particulier.
La Guardia Civil dispose d'un statut particulier. © JAVIER SORIANO / AFP
  • Copié
Hélène Terzian, édité par C.L. , modifié à
Dans un village frontalier des Pyrénées-Orientales, la Guardia Civil espagnole demande aux habitants d'ouvrir leur coffre au cas où le leader indépendantiste catalan s'y cacherait.

La traque de Carles Puigdemont s'invite en France. Les autorités espagnoles craignent un retour du leader catalan actuellement en exil à Bruxelles, raison pour laquelle plusieurs habitants de Prats-de-Mollo dans les Pyrénées-Orientales se sont vu demander par des policiers de la Guardia Civil, la police militaire espagnole, d'ouvrir leur coffre de voiture.

Incompréhension du maire. Des fouilles jugées inadmissible par le maire de la commune Claude Ferrer : "Je suis en colère, les habitants ont été choqués. Il n'est pas normal de voir la Guardia Civil sur le territoire français pour ce genre d'affaire. Ils seraient en train de rechercher un terroriste ou des trafiquants de drogue, en collaboration avec la police française, ce serait tout à fait normal. Sinon, ils doivent rester de leur côté de la frontière", réclame l'édile, qui dit avoir recueilli plusieurs témoignages de ses administrés.

"Rien d'inhabituel". Mais pour Laurent Astruc, le directeur interdépartemental de la police aux frontières, tout est fait dans la légalité. "Il faut rappeler que la Guardia Civil est une force de sécurité intérieure mais qu'elle a aussi une mission spécifique qui se rapproche de celle de la douane française", souligne-t-il. "Que les agents espagnols réclament des ouvertures de coffre dans une zone frontalière pour vérifier qu'il n'y a pas quelqu'un de caché, ce n'est pas inhabituel. Et ce n'est pas parce qu'il s'agit d'un éventuel retour de Carles Puigdemont en Catalogne que les pratiques de la Guardia Civil ont changé." Il ajoute que ces contrôles sont réalisés tout au plus à quelques dizaines de mètres de la frontière.