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avec AFP , modifié à
Réunis à Rome pour la première fois depuis qu'a éclaté l'affaire des sous-marins, Joe Biden et Emmanuel Macron ont fait le point sur la relation diplomatique entre les États-Unis et la France. Le premier a regretté auprès du second un comportement "maladroit" envers un "partenaire d'une extrême valeur".

Les États-Unis ont été "maladroits" dans l'affaire du contrat de sous-marins qui leur a valu la colère de la France, ce partenaire "d'une extrême valeur", a dit Joe Biden vendredi à Rome en rencontrant le président français Emmanuel Macron. "Ce que nous avons fait était maladroit et n'a pas été fait avec beaucoup d'élégance", a déclaré le président américain, ajoutant que la France était à ses yeux "un partenaire d'une extrême valeur".

"C'est l'avenir qu'il faut regarder"

"Ce que nous avons fait était maladroit et n'a pas été fait avec beaucoup d'élégance", a déclaré le président américain avant un entretien avec son homologue français, le premier depuis cette affaire qui a provoqué la colère de la France. "J'avais l'impression que la France avait été informée depuis longtemps que le contrat ne se ferait pas", a-t-il dit, en assurant que les Etats-Unis n'ont "pas de meilleur allié que la France", "un partenaire d'une extrême valeur".

L'annonce le 15 septembre d'un partenariat stratégique entre les États-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni, qui s'est soldé par l'annulation d'un mégacontrat de sous-marins français à Canberra, a provoqué une crise diplomatique majeure entre la France et les Etats-Unis. Désormais "c'est l'avenir qu'il faut regarder", avait dit un peu plus tôt Emmanuel Macron, après avoir accueilli Joe Biden avec force sourires et poignées de main à la Villa Bonaparte, ambassade de France près le Saint Siège.

Macron souhaite un "processus de confiance"

Citant les consultations des deux pays menées ces dernières semaines sur le climat, la défense ou encore l'innovation, il a estimé qu'il s'agissait de "décisions extrêmement concrètes qui viennent en soutien d'actions et d'initiatives communes que nous menons sur ces différents champs, ce qui est pour moi vraiment l'amorce d'un processus de confiance".

Ce travail permet aussi "d'apporter des éléments de clarification indispensable sur ce qu'est la souveraineté européenne et la défense européenne", a ajouté le président français qui s'exprimait dans sa langue. "Ce qui compte maintenant, c'est ce que nous ferons dans les prochaines semaines, les prochains mois, les prochaines années", a-t-il dit ensuite en anglais.