Crimes de guerre : arrestation en France d'un suspect serbe inculpé en Bosnie

La Bosnie a demandé l'extradition de cet homme de 62 ans à la France.
La Bosnie a demandé l'extradition de cet homme de 62 ans à la France. © AFP
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avec AFP , modifié à
L'homme de 62 ans est accusé par la justice bosnienne d'avoir participé avec d'autres militaires ou paramilitaires serbes au massacre de 59 civils musulmans en Bosnie orientale en 1992.

Un Serbe bosnien soupçonné d'avoir participé à l'assassinat d'une cinquantaine de civils bosniaques musulmans en 1992 et inculpé* en Bosnie pour crimes de guerre a été interpellé lundi en Seine-Saint-Denis, a-t-on appris auprès de la gendarmerie. L'homme de 62 ans, a été arrêté par les gendarmes de l'office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocide et les crimes de guerre (OCLCH).

Interpellé en France en 2014. Déjà interpellé en France en 2014 puis libéré sous contrôle judiciaire, il est accusé par la justice bosnienne d'avoir participé avec d'autres militaires ou paramilitaires serbes au massacre de 59 civils musulmans à Visegrad, en Bosnie orientale, le 14 juin 1992. Quelque 66 personnes, dont des femmes, des enfants et des vieillards, avaient été enfermées ce jour-là par des hommes armés au rez-de-chaussée d'une maison abandonnée où des explosifs avaient été jetés, tuant 59 d'entre elles. Plusieurs témoins l'ont directement mis en cause.

Passible de lourdes peines de prison. La Bosnie a demandé son extradition à la France. Le Serbe avait de son côté contesté devant la justice française avoir pris part à ces exactions, en invoquant une confusion avec un homme portant le même patronyme que lui. Pour le même massacre, le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) a déjà condamné en appel en décembre 2012 deux cousins, Milan et Sredoje Lukic, membres du groupe paramilitaire serbe des "Beli Orlovi" (Les aigles blancs). Ils ont écopé respectivement de la prison à vie et d'une peine de 27 ans de réclusion. 

Le terme 'inculpation/inculpé' n'existe plus dans la procédure judiciaire française mais est toujours employé en Bosnie. Europe1.fr a choisi de conserver le terme employé par les autorités judiciaires locales.