Coronavirus : les mesures de Trump sont "une aberration sanitaire", selon Bruno Le Maire

Bruno Le Maire
Le ministre des Finances a dénoncé la position de Donald Trump sur la fermeture des frontières américaines. © ERIC PIERMONT / AFP
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Europe 1 avec AFP
Bruno Le Maire, a regretté la décision des Etats-Unis de fermer les frontières américaines à tous les voyageurs venus d'Europe. Le ministre des Finances a, ainsi, dénoncé une "aberration sanitaire", provoquant le "chaos économique".

C'est une "aberration sanitaire" provoquant le "chaos économique", s'est indigné Bruno Le Maire vendredi. Le ministre des Finances a regretté la décision de Donald Trump de fermer les frontières américaines aux voyageurs provenant d'Europe pour lutter contre le coronavirus. 

"C'est une aberration sanitaire et c'est dommage parce qu'une aberration sanitaire provoque des aberrations politiques et provoque du chaos économique", a-t-il affirmé sur BFM et RMC, précisant qu'il exprimerait sa position à son homologue américain Steven Mnuchin lors d'un entretien téléphonique dans la journée.

 

Les frontières se ferment en Europe 

La fermeture des frontières est une question qui agite également l'Europe, où l'Italie, notamment, empêche désormais tout passage au niveau de Menton dans les Alpes-Maritimes. De même, des contrôles ont été instaurés par l'Allemagne à la frontière alsacienne ainsi que par l'Autriche qui exige désormais un certificat médicale pour les personnes venant d'Italie.

En France, si la question de pose, elle n'a pas encore été tranchée par le gouvernement. "Nous avons posé la question au Conseil scientifique des frontières comme nous avons posé toutes les autres questions, d’ailleurs vous aurez des réponses écrites et je souhaite les rendre publiques toujours dans un souci de transparence et ça, ce sera assez nouveau dans la gestion d'une épidémie. La réponse des scientifiques, c'est, scientifiquement, ça n'a pas d'intérêt", a déclaré sur Europe 1, vendredi, le ministre de la Santé Olivier Véran. Il a toutefois précisé que si la question devait se poser, se serait "vis à vis de pays qui n'ont peut-être pas pris pleinement conscience de la menace virale et qui n'ont peut-être pas mis en place toutes les mesures".