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Matthieu Bock, édité par Romain David
Pour l'heure, deux vols de rapatriement sont prévus pour les Français souhaitant quitter la Chine. Le premier est parti mercredi, le second pourrait décoller jeudi ou vendredi. Dans le même temps, de plus en plus de pays suspendent leurs liaisons avec la Chine. De son côté, la Russie a fermé sa frontière terrestre.

Alors que l'épidémie de coronavirus progresse en Chine, avec 170 morts et plus de 7.700 contaminations, la France, mais aussi d'autres pays du globe, s’organisent face au risque de propagation. Le premier avion qui doit permettre le rapatriement d’environ 200 français de Chine est parti mercredi soir, il doit rentrer vendredi après-midi. À bord de ce vol militaire, une équipe médicale d’une vingtaine de personnes, dont des médecins, des psychologues et des infirmières. Les voyageurs qui doivent être rapatriés "n’ont aucun symptôme, ce qui ne veut pas dire qu’ils ne tomberont pas malade", a indiqué Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, lors d'un point presse mercredi.

À leur arrivée dans l’Hexagone, ces passagers iront dans un lieu de résidence ou ils resteront en isolement pendant les 14 jours d’incubation potentiels de la maladie. Ces Français ne sont pas encore arrivés qu'un second vol est déjà prévu. Un A380 capable d’emmener au minimum 450 passagers devrait quitter la France jeudi ou vendredi pour rapatrier ceux qui restent, mais aussi d’autres ressortissants européens. "Il y a un protocole d’entraide européenne pour le rapatriement de nos ressortissants et des ressortissants européens", indique Agnès Buzyn. Selon elle, la France a reçu des demandes de l’Allemagne, de l’Espagne, du Danemark, de la Pologne, mais aussi du Mexique et de l’île Maurice.

La quatrième plus grand pays du monde, peu à peu coupé du reste du globe ? 

Plusieurs pays ont déjà suspendu leurs liaisons avec la Chine, comme l’Angleterre, l’Allemagne et l’Espagne. D’autres, comme la France, les Etats-Unis ou la Finlande, se sont contentés de réduire le nombre de vols prévus face à la chute drastique du nombre de réservations.

Autour de la Chine, c’est donc un véritable cordon sanitaire qui se met peu à peu en place. La Russie a fermé sa frontière terrestre, et le Kazakhstan a décidé de s’isoler presque totalement de son voisin chinois : avion, train ou bus... plus aucun moyen de transport en commun ne relie les deux pays. Par ailleurs, Astana ne délivre plus aucun visa aux Chinois jusqu’à nouvel ordre.