COP 29 : les négociations autour de nouveaux financements pour lutter contre le changement climatique ont-elles été un succès ?
C'est la fin de la COP 29 ce week-end à Bakou, en Azerbaïdjan. Les négociations sont sur le point de se terminer. Les pays riches ont eu du mal à s'accorder sur un montant à verser chaque année aux États les plus pauvres. Les pays en développement exigeaient de recevoir près de 1.000 milliards de dollars par an. Mais les plus riches leur ont pour l'instant promis 250 milliards.
C'était l'enjeu principal de cette COP 29 en Azerbaïdjan : augmenter considérablement le soutien financier des pays riches aux pays pauvres pour les aider à baisser leurs émissions de CO2. "Ces financements pour les pays du Sud, ce n'est pas une aumône", explique François Gemenne, professeur en géopolitique du climat à HEC. "C'est aussi notre dans notre intérêt en réalité. Parce que si la transition ne s'effectue pas aussi dans les pays du Sud, évidemment, ce que nous faisons chez nous risque d'être annulé par le recours des pays du Sud aux énergies fossiles".
"C'est une présidence assez passive qui a souvent laissé la discussion tourner en rond"
Lors de cette COP, les tensions se sont cristallisées autour de la Chine , qui refusait de participer à ce financement. Elle devrait finalement y contribuer, mais de façon moins importante que les autres pays industrialisés. Cette conférence s'est déroulée dans un État pétrolier, l'Azerbaïdjan, aux intérêts limités pour la cause. Ce pays avait la présidence, c'est-à-dire qu'il officiait les négociations.
"Honnêtement, on peut dire que c'est une présidence assez passive, qui a souvent laissé la discussion tourner en rond", explique François Gemenne. "Et là, certaines des craintes concernant l'impréparation de cette présidence ce sont confirmées". Et l'an prochain, la COP 30 se déroulera au Brésil avec des questions majeures sur la sauvegarde de la forêt amazonienne.