Jeudi, au lendemain de la conférence de presse livrée par l'homme d'affaires Carlos Ghosn depuis le Liban, où il se trouve après son évasion du Japon, les autorités nippones ont réagi.
Mercredi, devant toute la presse internationale, le magnat déchu de l'automobile Carlos Ghosn a livré une conférence de presse pour donner sa version, sa vérité. Il a clamé son innocence et s'est dit victime d'un complot politique fomenté par le gouvernement japonais et Nissan, en plus d'accabler le système judiciaire japonais. A Tokyo, ses critiques ne passent pas.
Le gouvernement japonais est droit dans ses bottes et, jeudi, la ministre de la Justice Masako Mori a balayé les accusations de Carlos Ghosn : "L'accusé a violé la loi japonaise en s'enfuyant à l'étranger pour échapper à son procès. Et, en plus, voilà maintenant que, pour tenter de se justifier, il propage dans les médias du monde entier des contre-vérités flagrantes sur le système judiciaire nippon. C’est absolument inadmissible".
Durcissement du dispositif de libération conditionnelle
De la même manière, le parquet de Tokyo a "catégoriquement" démenti toute collusion avec Nissan. L'homme d'affaires "ne doit s'en prendre qu'à lui-même pour son arrestation et sa détention", explique encore le parquet, et "ses critiques unilatérales du système judiciaire japonais sont totalement inacceptables".
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Jeudi matin, la presse nippone a sommé le gouvernement d'activer ses réseaux diplomatiques pour que Carlos Ghosn soit extradé vers le Japon et puisse y être jugé. Elle réclame aussi un durcissement du dispositif de libération conditionnelle. Ce que le gouvernement va probablement faire. Et à raison, à en croire les sondages : seule une infime minorité de Japonais prône une occidentalisation du Code pénal, c'est-à-dire son assouplissement.