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Nicolas Tonev (envoyé spécial en Ukraine), édité par Gauthier Delomez , modifié à
Depuis le début de la guerre en Ukraine, le quotidien du président Volodymyr Zelensky et de sa femme Olena Zelenska est bousculé pour des raisons de sécurité. L’envoyé spécial d’Europe 1 a rencontré une interprète qui témoigne des mesures draconiennes prises en direction du couple présidentiel ukrainien.

"Ça peut se faire à ce moment-là, mais ça dépendra de la situation" : voilà une phrase souvent entendue par Ana, l’interprète du couple présidentiel ukrainien. Ces mots sont effectivement le premier élément de sécurité de Volodymyr Zelensky et de sa femme, Olena Zelenska. Ils permettent de dire oui aux entrevues sans jamais les situer, ni dans le temps, ni géographiquement. Un élément de langage adopté depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, qui entame sa deuxième année ce vendredi.

En quelques semaines, Volodymyr Zelensky, chef de l’Etat depuis 2019, est devenu l’ennemi intime de Vladimir Poutine et de ses alliés. Par conséquent, il est l’un des hommes les plus menacés au monde par les services secrets russes, par d’éventuelles trahisons ou par les bombardements quotidiens. Les mesures de sécurité draconiennes qui l’entourent sont évidemment gardées secrètes, mais elles filtrent parfois à travers les images et les sorties publiques du président ou de sa femme.

Des photos publiques improvisées

Ana a suivi la première dame pour une interview, et a donc dû franchir ce cap du secret pour arriver aux mesures de sécurité concrètes d’avant rencontre. "Je devais avoir mon passeport, mon accréditation", explique-t-elle au micro de l’envoyé spécial d’Europe 1 en Ukraine. "J’ai été interrogée. Je suppose que les services ont vérifié mes informations", poursuit-elle, "la voiture a été regardée et on a dû donner nos téléphones 30 minutes avant la rencontre dont a appris le lieu qu’au dernier moment."

La jeune femme a également suivi le président ukrainien en personne pour des moments fugaces. "Il s’est approché des journalistes, il a fait une conférence de presse très courte et il est parti très vite en raison d’un danger potentiel", se souvient l’interprète.

La sécurité se voit aussi sur les images du compte Twitter présidentiel, parfois en fond blanc, mal éclairé comme s’il avait été improvisé. Le signe d’un endroit plus sécurisé dans l’instant que le bureau présidentiel.