Colombie : arrestation d'un chef de l'ELN soupçonné d'attentats

L'Armée de libération nationale compte environ 1.800 combattants. Image d'illustration.
L'Armée de libération nationale compte environ 1.800 combattants. Image d'illustration. © RODRIGO BUENDIA / AFP
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avec AFP , modifié à
Rafael Antonio Botero Restrepo, alias "Tista", est soupçonné d'avoir recruté des mineurs et d'être à l'origine de plusieurs attentats.

Un chef de la guérilla de l'ELN, soupçonné d'être responsable de deux attentats contre la police qui ont fait sept morts et plusieurs dizaines de blessés au cours de l'année écoulée en Colombie, a été arrêté jeudi à Bogota, a annoncé le Parquet. Rafael Antonio Botero Restrepo, alias "Tista", a été arrêté lors d'une opération conjointe menée par l'armée et le Parquet, a précisé la même source sur Twitter.

Auteur de plusieurs attentats ? "Tista" est membre présumé de la direction nationale de l'ELN, organe politique le plus élevé de la dernière guérilla de Colombie et comptant une vingtaine de personnes. "Il est accusé de recrutement de mineurs et de l'attentat commis aux arènes de La Macarena il y a un an", a pour sa part précisé le président Juan Manuel Santos lors d'une déclaration. Le chef de l'Etat a ajouté que ce chef guérillero est "probablement" aussi le responsable de l'attentat à l'explosif du 29 janvier dernier contre un poste de police à Barranquilla, qui a fait six morts et plus de 40 blessés.

A la recherche d'un accord. L'Armée de libération nationale (ELN, guévariste), qui compte environ 1.800 combattants, avait revendiqué l'attentat commis le 19 février 2017 près des arènes, au moment où les autorités mettaient en place le dispositif de sécurité pour la reprise des corridas. Un policier avait alors été tué et 24 autres blessés ainsi que deux civils. Suite à l'attentat de janvier dernier à Barranquilla et d'autres dans deux localités du nord du pays, dans lesquels huit policiers au total ont été tués, le président Santos a gelé les pourparlers de paix menés avec l'ELN. Ces négociations, menées à Quito depuis février 2017, visent à mettre fin à plus de 50 ans de confrontation armée. Le chef de l'Etat souhaite parvenir avec l'ELN à un accord de paix similaire à celui signé en novembre 2016 avec la puissante guérilla des Farc, aujourd'hui désarmée et reconvertie en parti politique, pour mettre fin au plus ancien conflit armé des Amériques qui a fait au moins 260.000 morts, plus de 60.000 disparus et quelque 7,4 millions de déplacés.