Climat : à Paris, John Kerry évoque la "honte" du retrait américain

John Kerry a exprimé sa "honte" après la décision de Donald Trump. (illustration)
John Kerry a exprimé sa "honte" après la décision de Donald Trump. (illustration) © EMMANUEL DUNAND / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'ancien secrétaire d'Etat américain a par ailleurs fustigé mardi à Paris la décision de Donald Trump de n'envoyer qu'un diplomate au "One Planet Summit".

La décision de Donald Trump de retirer son pays de l'Accord de Paris, et de n'envoyer mardi dans la capitale française qu'un chargé d'ambassade, est "une honte", a estimé l'ancien secrétaire d'Etat John Kerry, au sommet climat où le président américain a été la cible de critiques. "C'est une honte, si vous regardez les faits, la science, le bon sens, tout le travail qui a été fait", a dit John Kerry à l'AFP. L'accord de 2015 contre le réchauffement "ne s'est pas fait en un an à Paris. Ce sont 26 années de travail déshonorées par des gens qui ne comprennent rien à la science".

Une coalition de 1.700 entités américaines. À la tribune, John Kerry, qui avait joué un grand rôle au côté de Barack Obama dans l'adoption de l'accord, a été très applaudi par l'assistance du "One Planet Summit", quand il a dénoncé "une décision auto-destructrice prise dans un but politique". "Donald Trump s'est peut-être retiré de Paris, mais pas le peuple américain", a-t-il ajouté, citant l'engagement de nombreux Etats américains, villes et entreprises. "America's Pledge", coalition de collectivités, entreprises, organisations de la société civile pro-climat, compte désormais 1.700 membres, avait rappelé l'ex-maire de New York Michael Bloomberg.

Un diplomate américain présent. "Elle représente plus de la moitié de l'économie américaine", avait-il précisé à la presse. "Finalement, le président Trump a contribué à rassembler les gens qui comprennent le problème". Donald Trump n'a pas été personnellement invité à ce sommet consacré aux finances climat et co-organisé par la France, la Banque mondiale et l'ONU deux ans tout juste après l'adoption de l'Accord de Paris. Washington a prévu d'y envoyer un diplomate.