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Sébastien Le Belzic / Crédit photo : ANTHONY WALLACE / AFP , modifié à
La diplomatie est une affaire de symbole et le panda, c'est le symbole de la Chine. Offrir ces grosses peluches vivantes noires et blanches, qui font le bonheur des zoos, traduit aujourd'hui une relation diplomatique seine entre la Chine et tout autre pays. 

Si ces nounours noirs et blancs sont devenus le symbole de la Chine, c'est parce que le pays en a le monopole. Il n'y a qu'en Chine, dans les forêts du centre du pays, que les pandas naissent à l'état sauvage. On n'en trouve nulle part ailleurs dans le monde.

Des animaux mis à la location

Pékin a décidé d'en faire le cadeau comme un symbole de ses bonnes relations diplomatiques. Si dans les années 50, c'est plutôt aux pays et amis du bloc communiste que Pékin offrait ces mangeurs de bambous, dans les années 70, les pandas ont commencé à voyager un peu partout dans le monde.

C'est le rapprochement historique avec les États-Unis, puis les accords commerciaux et diplomatiques avec le Japon, le Canada, l'Allemagne et bien sûr la France qui marque l'évolution de cette offrande. Seule différence, depuis 1984, les pandas ne sont plus donnés, mais loués contre des sommes conséquentes : 800.000 euros par an pour les deux pandas du zoo de Beauval par exemple.

À l'inverse, quand le torchon brûle, le panda doit rentrer chez lui. Ce fut le cas au printemps dernier, quand un panda, prêté par la Chine aux États-Unis il y a 20 ans, a été rapatrié. Signe des tensions grandissantes entre Pékin et Washington.