Kiev 2:10
  • Copié
Nicolas Tonev , modifié à
Ce lundi, Kiev était encore touchée par les attaques russes. La capitale ukrainienne a vu son centre commercial Retroville, situé au nord-ouest dans le quartier de Podilsky, touché dans un bombardement au cours de la nuit. Les habitants ont fui, en pleine nuit, paniqués. Au lever du soleil, les tirs de missile antiaériens retentissaient.

Les frappes ne faiblissent pas à Kiev. Dans la nuit de dimanche à lundi, le centre commercial Retroville a été lourdement touché au cœur de la guerre. Roman vit dans le quartier de Podilsky, au nord-ouest de la capitale ukrainienne. Il raconte au micro d'Europe 1 avoir été réveillé en pleine nuit, contraint de fuir. "À 22h50, il a eu une forte explosion", a-t-il confié à notre micro. "Je dormais déjà. Je me suis enfui, car j'avais l'impression que ça tombait sur l'immeuble. J'avais cette sensation. Ensuite, j'ai repris mes esprits et j'ai compris qu'on n'avait pas été touché."

Roman raconte les cris et la terreur : "On a pris des affaires et on est descendu à l'abri. C'était la panique. Des gens criaient qu'il y avait des tirs dans la rue. Il y a eu la deuxième explosion très forte aussi. Mais pas comme la première. C'est l'horreur, tous ces morts. C'était notre centre commercial favori."

Une onde de choc ressentie

Ce lundi à Kiev, au lever du soleil, la guerre faisait encore rage. La détonation du départ d'un tir de missile antiaérien, dont on pouvait clairement suivre la traînée vers le ciel, a fait énormément de bruit au décollage à 11 heures pile. Une explosion dont les personnes sur place ont ressenti l'onde de choc sur le parking du centre commercial.

Ce sont probablement des munitions qui ont sauté à proximité, peut-être sur la zone visée, cette nuit. Des témoins sur place, dont l'un de la défense territoriale, évoque la possibilité qu'une partie du centre commercial ait pu servir de stockage. Le quartier de Podilsky, en partie neuf, a beaucoup souffert. Des immeubles en première ligne face aux magasins ont encaissé de plein fouet l'onde de choc. Le fond sonore est maintenant redevenu celui habituel, depuis à peu près quatre semaines, avec au loin, des tirs d'armes automatiques. Et, encore plus loin, les détonations du front.