Cancer de Charles III : «Quand le roi souffre, tout le pays retient son attention», observe Stéphane Bern

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Laura Laplaud , modifié à
Neuf mois après son couronnement, le roi Charles III a annoncé lundi soir, par l'intermédiaire d'un communiqué de Buckingham Palace, être atteint d'un cancer. Une annonce qui plonge la monarchie britannique dans l'inquiétude, indique le spécialiste de la famille royale, Stéphane Bern.

Le roi Charles III souffre d'un cancer, découvert pendant son opération de la prostate il y a une dizaine de jours, a annoncé lundi soir la famille royale britannique dans un communiqué. "Au cours de la récente intervention pour une hypertrophie bénigne de la prostate, un problème distinct a été constaté" et des "tests ultérieurs ont permis d'identifier une forme de cancer", explique le palais dans un communiqué, précisant que le souverain a ainsi "entamé aujourd'hui un programme de traitements réguliers, au cours duquel les médecins lui ont conseillé de reporter ses activités publiques". Il continuera toutefois "à s'occuper des affaires de l'État et des tâches administratives comme à l'accoutumée".

"C'est un choc pour les Britanniques"

Une annonce qui a provoqué une véritable onde de choc dans le royaume. "C'est un choc pour les Britanniques. La chambre des Communes a interrompu ses débats pour une communication officielle et souhaiter un prompt rétablissement au roi. Quand le roi souffre, c'est tout le pays qui retient son attention", a affirmé le spécialiste de la famille royale, Stéphane Bern, au micro de Dimitri Pavlenko mardi matin.

"On sait qu'il est plutôt en bonne forme, qu'il a un esprit positif, et qu'il peut continuer d'exercer ses prérogatives royales, c'est-à-dire qu'il peut recevoir le Premier ministre, il signe les lois et les documents officiels", a rassuré le présentateur de Historiquement vôtre précisant que la venue de son fils cadet Harry, qui réside aux États-Unis, reste inquiétante.

Un communiqué inhabituel

Mais le communiqué de Buckingham Palace est inhabituel, selon Stéphane Bern. "Il y a un communiqué sur la santé du roi, qui est à la fois transparent puisqu'on annonce que le roi a un cancer, mais qui est toujours opaque car on ne dit pas de quelle forme de cancer il est atteint, si ce n'est que ça n'a rien à voir avec l'opération qu'il a subie à la prostate pour une hypertrophie."

Depuis son couronnement, Charles III s'est attaché à donner une image plus moderne de la monarchie britannique. Et révéler son cancer en fait partie. "Il avait déjà commencé avec la prostate en disant qu'il souffrait d'une hypertrophie parce que beaucoup d'hommes en souffrent et il disait que ça pouvait avoir une influence pour que les gens se fassent dépister. Ce qui a été le cas. Le NHS, le service de santé publique britannique, a été submergé d'appels à la suite de l'annonce des problèmes de prostate du roi", a observé Stéphane Bern.

L'annonce du cancer du roi est aussi une façon pour Charles III de faire changer le regard du public par rapport à la maladie. "Il souhaitait que ça change le regard du public par rapport au cancer et qu'il fallait peut-être qu'on ait une vision plus positive, plus amicale avec toutes les personnes qui souffrent du cancer dans le monde", a-t-il conclu au micro d'Europe 1.