Burkina/visite Macron : une grenade lancée contre des soldats français, 3 civils blessés

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Le véhicule des soldats qui circulait dans un quartier nord de Ouagadougou, bien que visé, n'a pas été touché. Image d'illustration. © DAPHNÉ BENOIT / AFP
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avec AFP , modifié à
Cette attaque est survenue quelques heures avant l'arrivée du président français dans la capitale du Burkina Faso. 

Des individus encagoulés ont lancé lundi une grenade contre un véhicule de l'armée française dans un quartier nord de Ouagadougou, blessant trois civils dont un grièvement peu avant l'arrivée du président français Emmanuel Macron dans la capitale du Burkina Faso, a indiqué une source sécuritaire.

Les militaires français non touchés. "Deux individus encagoulés à moto ont lancé une grenade contre un véhicule de l'armée française en route pour Kamboinsé (caserne des forces spéciales françaises stationnées dans le pays) à hauteur du CMA (centre médical) Paul VI de Tampouy vers 20h" (21h en France), a indiqué cette source sécuritaire sous couvert d'anonymat. "Trois riverains ont été blessés, dont un grièvement", a poursuivi cette source. "L'objectif visé par les assaillants était le véhicule de l'armée française, qui n'a pas été touché", toujours selon cette source sécuritaire.

Relevés de la police. Sur les lieux de l'attaque, un trou dans le bitume causé par la détonation de la grenade ainsi qu'un véhicule particulier endommagé par l'explosion étaient visibles. La police a procédé à des relevés devant de nombreux badauds avant de rouvrir la route à la circulation dans la soirée.

Important dispositif de sécurité. Cette tentative d'attaque d'un véhicule de l'armée française est survenue environ deux heures avant l'atterrissage à Ouagadougou du président français qui entame une tournée africaine de trois jours.  Un important dispositif sécuritaire avait été déployé avant l'arrivée du président dans le centre de la capitale, alors que la zone de l'attaque s'est produite dans la périphérie nord. 

Menace djihadiste. La France, ancienne puissance coloniale, entretient une coopération militaire ininterrompue avec les autorités du Burkina depuis l'accession à l'indépendance du territoire de la Haute Volta en 1960. Depuis 2010, lorsque la menace djihadiste s'est précisée dans la bande sahélo-saharienne, des éléments des forces spéciales françaises, basés à Ouagadougou, apportent leur soutien aux forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme.