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Isabelle Ory, édité par Romain David , modifié à
L'accord sur le Brexit pourrait être finalisé jeudi, à en croire Emmanuel Macron. Ce texte devra toutefois encore recevoir la validation des députés britanniques.
ON DÉCRYPTE

Toujours pas de fumée blanche à Bruxelles. À quelques heures d'un nouveau sommet européen, les négociations autour du Brexit se poursuivent entre les 27 et le Royaume-Uni. Le négociateur européen Michel Barnier évoquait mercredi soir de bons progrès, tandis qu’Emmanuel Macron veut croire qu’un accord est en train d’être finalisé et qu’il pourra être validé jeudi.

Paradoxalement, la pression du temps est la meilleure alliée des négociateurs. Plus la date du 31 octobre - officiellement prévue pour le Brexit - se rapproche, plus cela incite tous les acteurs de cette longue saga à faire les concessions difficiles. "C’est comme un phénomène chimique, certains ne peuvent avoir lieu que sous une certaine pression", explique auprès d’Europe 1 un négociateur expérimenté. 

"L’épée de Damoclès du parlement de Westminster"

Mais même avec la pression, la situation reste compliquée. D’abord parce que le compromis envisagé pour préserver la paix en Irlande sera difficile à mettre en place techniquement. Mercredi soir, les négociations coinçaient également sur des questions pointues de TVA. Et surtout parce qu’il faut que Boris Johnson vende le compromis trouvé à ses alliés à Londres. "L’épée de Damoclès du parlement de Westminster", selon la formule d’un diplomate, inquiète tout le monde. Une fois de plus, les unionistes de l’Irlande du Nord sont au centre du jeu. 

Tout cela donne une impression de déjà-vu. Il y a un an, à la même époque, ces mêmes unionistes avaient fait échouer une première version d’un accord sur le Brexit. Une première version qui ressemblait d’ailleurs beaucoup à ce qui est actuellement dans les tuyaux.