Brexit : la Grèce menace de bloquer un accord

La Grèce met la pression sur ses partenaires européens. Elle leur demande de maintenir le statu quo sur les frontières jusqu'au 6 mars, sans quoi, elle pourrait bloquer l'accord sur le Brexit.
La Grèce menace l'Europe. La Grèce a demandé à ses partenaires européens de maintenir le statu quo sur les frontières jusqu'au 6 mars, date prévue du sommet UE-Turquie, sous peine de bloquer les conclusions du sommet en cours à Bruxelles consacré également au Brexit , a-t-on appris vendredi de source gouvernementale. "Nous demandons une décision unanime sur le fait qu'aucun état ne fermera unilatéralement ses frontières jusqu'au 6 mars (...), sinon le gouvernement grec n'acceptera pas le texte des conclusions du sommet" actuel, a précisé cette source.
L'arrivée de plus d'un million de réfugiés et de migrants en Europe l'année dernière a fait réagir certains pays de l'Europe centrale qui ont imposé des restrictions sur leurs frontières. De son côté la Grèce, porte principale d'entrée des migrants, a peur que des milliers des réfugiés soient bloqués sur son territoire après ces restrictions unilatérales.
L'Autriche pointée du doigt. Depuis 07h00, l'Autriche n'admet plus que 80 demandeurs d'asile par jour , ainsi que 3.200 migrants en transit. Tous doivent se présenter à son poste de Spielfeld, à la frontière slovène, où un important dispositif a été mis en place. "Si l'Autriche ferme ses frontières, il y aura un effet domino vers nous", a expliqué la source gouvernementale grecque. "(La chancelière allemande Angela)Merkel s'est engagée à ne pas changer sa position (d'ici le 6 mars). Nous demandons aux autres pays membres de faire la même chose", a ajouté cette source officielle ayant requis l'anonymat.