Brexit : Bruxelles en position d'attente

Le référendum du Brexit a lieu le 23 juin.
Le référendum du Brexit a lieu le 23 juin. © LEON NEAL / AFP
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Isabelle Ory avec GM
L'Union européenne veut éviter de froisser les Britanniques. La présentation de certains textes a été retardée. Des négociations ont été stoppées.

Prudence à tous les étages à Bruxelles. Depuis quelques semaines, les Européens retiennent leur souffle avant le référendum sur le Brexit prévu jeudi. Les institutions européennes sont tétanisées et veulent éviter tout faux pas qui pourrait peser sur le vote des habitants du Royaume-Uni.

Calendrier modifié.Le calendrier de l'Union Européenne a été adapté dans l'attente du référendum. Des négociations avec la Suisse qui, comme la Grande-Bretagne, veut moins d'Européens sur son sol, ont été gelées. Un sujet "trop sensible", a-t-on estimé à Bruxelles. La présentation du budget de l'Union pour 2017 a également été retardée, car le Royaume-Uni dénonce souvent les dépenses inutiles qu'il contiendrait. Enfin, les Slovaques, qui présideront l'Union à partir du 1er juillet n'ont pas encore présenté leurs priorités.

Chaque mot est pesé. Les textes publiés depuis quelques semaines, eux, ont été décortiqués par un petit groupe d'experts dirigé par un haut fonctionnaire. Ce groupe a par exemple examiné avec attention les recommandations économiques que Bruxelles fait aux Etats, chaque mot a été pesé. Objectif : éviter que les différents pays parlent de "diktat". Les équipes évitent également de parler "d'intégration européenne", un sujet qui énerve passablement les Britanniques. En façade, si les Européens on fait comme si de rien n'était, en coulisse, ils sont à l'heure britannique depuis longtemps déjà.