Brésil : un allié de Bolsonaro élu président du Sénat après des cafouillages

Davi Alcolumbre, sénat Brésil crédit : SERGIO LIMA / AFP
Davi Alcolumbre, un allié du nouveau président d'extrême droite Jair Bolsonaro, a été élu à la tête du Sénat brésilien samedi. © SERGIO LIMA / AFP
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avec AFP
Davi Alcolumbre, un allié du nouveau président Jair Bolsonaro, a été élu à la tête du Sénat brésilien samedi soir à la suite d'un vote aux multiples rebondissements.

Un jeune allié du nouveau président du Brésil Jair Bolsonaro a été élu à la tête du Sénat samedi soir, à l'issue d'une session chaotique entamée la veille.

Deux nouveaux alliés de poids pour Bolsonaro. L'élection de Davi Alcolumbre (41 ans) à la présidence de la haute assemblée fait suite à la reconduction de Rodrigo Maia à celle de la Chambre des députés. Tous deux soutiennent le nouveau président d'extrême droite entré en fonctions le 1er janvier, et dont le Parti social libéral (PSL) ne détient pas la majorité au sein d'un Parlement très fragmenté.

Sénateur du petit État de l'Amapa (dans le nord du pays), frontalier de la Guyane française, Davi Alcolumbre, issu du parti de centre-droit Democratas, a été élu par 42 voix sur 81 dès le premier tour, mais à l'issue d'une session rocambolesque.

Un vote à rebondissements. Le processus du vote s'était enclenché vendredi, après l'entrée en fonctions des sénateurs, mais avait été suspendu jusqu'à samedi faute d'un accord sur le mode de scrutin. La majorité a manœuvré pour que le vote soit public, jusqu'à ce qu'un juge de la Cour suprême affirme dans la nuit de vendredi à samedi qu'il devait être secret.

Mais samedi, deux votes furent nécessaires. Le premier a totalisé 82 bulletins, soit un de plus que le nombre de sénateurs. Pour mettre fin aux accusations de fraude, les bulletins ont été détruits et un second vote a été organisé. Certains sénateurs ont défié la Cour suprême en rendant leur vote public.

Le président sortant a retiré sa candidature en cours de session. Durant la session, quatre des neuf prétendants ont retiré leur candidature, dont le président sortant, Renan Calheiros. Celui qui faisait figure de favori est un cacique du puissant Mouvement démocratique brésilien (MDB, centre), parti pivot qui tire traditionnellement les ficelles de la vie parlementaire. Accusé de corruption dans deux dossiers et objet d'enquêtes par la justice, Renan Calheiros est un symbole de la "vieille politique" que Jair Bolsonaro a promis de balayer.