Boris Vallaud (PS) : ne pas retrouver le pouvoir sans "travail sur les idées"

Malgré les défaites à la présidentielle et aux législatives, il reste aujourd'hui des "socialistes en liberté", selon Vallaud.
Malgré les défaites à la présidentielle et aux législatives, il reste aujourd'hui des "socialistes en liberté", selon Vallaud. © AFP
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avec AFP
Le député PS a plaidé samedi pour que le parti fasse un travail "sur les idées" avant de se lancer à la reconquête du pouvoir.

Le député PS Boris Vallaud a plaidé samedi pour que le parti, qui tient son congrès ce week-end, fasse un travail "sur les idées" et sa "lecture du monde" avant de se lancer à la reconquête du pouvoir, estimant que ses défaites de 2017 lui accordaient la "liberté" de se refonder.

"Si j'avais un calendrier (de retour au pouvoir) extrêmement précis en tête ce serait assez rassurant et en même temps assez inconfortable", a déclaré Boris Vallaud sur France Inter, "je ne souhaite surtout pas que nous retrouvions des responsabilités sans avoir fait le nécessaire travail sur les idées, sur la doctrine, sur les clés de lecture du monde pour le changer pour le meilleur".

"On est des socialistes en liberté". Pour lui, après les défaites "cinglantes" à la présidentielle et aux législatives, "aujourd'hui on est des socialistes en liberté". "Ne bridons pas ni nos imaginations ni nos ambitions ni nos aspirations, tout en étant réalistes, parce que tout ce que nous proposons nous devons pouvoir le mettre en oeuvre quand nous serons au pouvoir, je ne veux plus entendre qu'il y a deux discours, celui dans l'opposition et celui une fois qu'on est au gouvernement", a-t-il dit.

L'échéance des élections européennes de 2019. Alors que les élections européennes de 2019 seront la prochaine grande échéance électorale, Boris Vallaud s'est décrit comme "un européen viscéral mais pas un européen libéral", appelant à "ne pas laisser la critique de l'Europe à ceux qui n'en veulent pas", et prônant de travailler avec les autres partis socialistes européens pour "la rénovation des idées, de la pensée". Interrogé sur la concurrence d'autres partis d'opposition, à gauche comme à l'extrême droite, notamment parmi les électeurs jeunes, Boris Vallaud a estimé que "les uns et les autres ont donné le sentiment qu'ils ne renonçaient pas à avoir prise sur le réel, qu'ils refusaient la fatalité".