Berlin et Paris appellent Moscou à faire pression sur la Syrie pour un cessez-le-feu "immédiat"

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avec agences , modifié à
Alors que la Ghouta orientale est assiégée par le régime syrien depuis une semaine, Paris et Berlin ont sommé la Russie d'agir en faveur de la trêve. 

Les dirigeants allemand et français ont appelé dimanche Moscou à exercer une "pression maximale" sur la Syrie en vue d'une application "immédiate" de la résolution de l'ONU réclamant un cessez-le-feu dans ce pays. Dans un entretien téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine, Angela Merkel et Emmanuel Macron ont souligné qu'il était "crucial que la résolution (de l'ONU) soit appliquée rapidement et complètement", ont déclaré les services d'Angela Merkel dans un communiqué.

Pour un échange d'informations renforcé. La résolution votée samedi à l'unanimité au Conseil de sécurité de l'ONU réclame sans délai un cessez-le-feu d'au moins 30 jours "en particulier pour permettre l'arrivée de l'aide humanitaire et les évacuations hors de la zone de guerre". Le président français et la chancelière "ont également souligné que la cessation des hostilités devait permettre de réunir la communauté internationale autour d’une solution politique sur des bases crédibles, dans le cadre du processus de Genève", lit-on dans un communiqué du Kremlin qui précise que c'est dans ce cadre que s'inscrit la visite prévue mardi à Moscou du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Vladimir Poutine, Emmanuel Macron et Angela Merkel sont en outre tombés d'accord pour "renforcer l'échange d'informations" sur la situation dans ce pays. 

Violents combats entre régime et rebelles. Dimanche, de violents combats opposaient les forces du régime syrien à des rebelles dans le sud de la Ghouta orientale assiégée, cible depuis une semaine d'une opération militaire meurtrière du régime, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les affrontements au sol dans la périphérie de la Ghouta ont tué 13 hommes des forces prorégime, ainsi que six combattants du groupe rebelle Jaich al-Islam, l'un des plus importants du secteur, selon l'OSDH. Sept jours de frappes aériennes et de tirs d'artillerie dans la Ghouta orientale ont tué plus de 500 civils, dont une centaine d'enfants. Ces raids préluderaient à une offensive terrestre de Damas pour reconquérir cette enclave rebelle.