Une femme liée aux extrémistes musulmans au Bangladesh a actionné sa veste explosive lors d'une opération de police samedi à Dacca, blessant l'enfant qu'elle portait dans ses bras et tuant un autre activiste, a indiqué la police. "Deux extrémistes ont été tués, dont une femme qui a actionné une veste explosive", a déclaré le porte-parole de la police, Masudur Rahman.
Un assaut contre un appartement. Ayant bénéficié de renseignements, les forces de sécurité ont encerclé un appartement à Dacca pendant plus de douze heures et ont échangé des coups de feu avec des activistes qui y étaient retranchés. Une femme qui portait une veste explosive "a tenté de s'approcher des policiers [...] elle a commis l'attaque suicide", a déclaré aux journalistes le chef de la police de Dacca, Asaduzzaman Mia. La femme portait un enfant qui a été blessé dans l'explosion.
L'attaque de juillet. Selon Masudur Rahman, les deux activistes tués étaient membres du groupe islamiste Jamayetul Mujahideen Bangladesh (JMB), responsable selon les autorités de la sanglante attaque avec prise d'otages en juillet dans un café de Dacca, qui avait fait 22 morts dont 18 étrangers. L'attaque contre le café avait été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI), mais les autorités en accusent le JMB, niant que des groupes terroristes internationaux soient en position d'intervenir dans le pays.
Répression des forces de l'ordre. Depuis l'attaque contre le café de Dacca, une cinquantaine d'islamistes ont été tués dans la répression des forces de l'ordre, dont l'instigateur présumé de l'attaque, un Canadien d'origine bangladaise. Le JMB a été fondé à la fin des années 1990 et veut imposer la loi islamique au Bangladesh, pays à majorité musulmane mais laïc d'après sa Constitution. Le groupe s'était fait connaître pour une vague de plus de 400 attentats à la bombe à travers le pays en août 2005.