Au Niger, les guides sous le choc après l'attaque qui a tué huit personnes

Le véhicule des victimes a été retrouvé carbonisé.
Le véhicule des victimes a été retrouvé carbonisé. © BOUREIMA HAMA / AFP
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Caroline Baudry, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Djogo Adamou, est membre l'association des guides de girafes de Kouré, au Niger, où se situe la réserve naturelle qui a vu se dérouler l'attaque coûtant la vie à huit personnes dimanche dernier. Encore sous le choc, il a du mal à croire qu'un tel événement a pu se dérouler. 

"On ne s'attendait pas à ça." Deux jours après l'attaque qui a coûté la vie à 8 personnes près de Niamey, au Niger, les guides de la région sous encore sous le choc après la perte d'un de leur membre. Parti avec sept salariés de l'ONG Acted pour voir les girafes à Kouré, une réserve naturelle, Kadri Abdou, fait partie des victimes du drame. Une perte qui secoue Djogo Adamou, membre l'association des guides de girafes de Kouré, dont Kadri Abdou était le président. Il témoigne au micro d'Europe 1. 

"Dans la région, il n'y a pas de djihadistes"

"Les militaires, les policiers, les gendarmes patrouillent partout dans la brousse", explique-t-il. Si cette surveillance n'empêche pas les "natifs de faire leurs activités", le guide précise que les gens ne sortent pas la nuit. Mais de là à avoir un tel bain de sang, il a du mal à y croire. "Même dans les villages environnants ils sont sur les dents, ils se demandent ce qu'il se passe. On n'a pas vu de comportement étranges, dans la région il n'y a pas de djihadistes, il n'y a que des girafes ! Ici c'est la première fois qu'on est victime de ce genre d'attentat. On n'a jamais eu ce genre de problème, on ne s'attendait pas à ça."