Vienne, attentat 1:47
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Hélène Kohl, édité par Ugo Pascolo
Pour tirer au clair l'hypothèse de la présence d'un second assaillant dans l'attentat de Vienne, qui a fait au moins 4 morts lundi soir, la police a eu recours à une technique pour le moins singulière. Les forces de l'ordre de la capitale ont demandé de l'aide à la population. 

C'est une technique d'investigation pour le moins originale. Alors qu'au moins un homme a tué quatre personnes lors de fusillades lundi soir dans le centre de Vienne, en Autriche, le doute persistait sur l'existence d'un éventuel second assaillant. Pour le lever autant que faire se peut, la police autrichienne a eu recours à une méthode inédite : demander à la population viennoise de lui faire parvenir toutes les vidéos et les photos prises pendant les neuf minutes qu'a duré l'attaque.

20.000 vidéos envoyées par les Autrichiens à la police

En quelques heures, c'est donc environ 20.000 vidéos qui ont été envoyées par les Autrichiens sur une plate-forme numérique spécialement mis en place. Les fusillades qui ont éclaté à six endroits dans la capitale autrichienne ont été filmées sous différents angles par des habitants qui s'étaient mis à l'abri. Mais malgré le grand nombre d'images, à aucun moment un éventuel second assaillant n'apparaît. 

Un assaillant qui a "trompé" le programme de déradicalisation

C'est pour cela que l'enquête sur cet attentat, revendiqué par l'État islamique mardi en début de soirée, se concentre sur l'assaillant âgé de 20 ans abattu par les forces de l'ordre. Né dans la banlieue de Vienne, il a été condamné à 22 mois de prison en 2019 pour avoir tenté de rallier la Syrie. Passé par le programme de déradicalisation autrichien, il a réussi à tromper tout le monde, gardant des contacts avec des djihadistes allemands rencontrés à la frontière entre la Turquie et la Syrie.

Pour l'heure, les forces de l'ordre autrichiennes ont procédé à 14 interpellations et 18 perquisitions dans le cadre de cette enquête. Par ailleurs, deux jeunes hommes suisses de 18 et 24 ans ont été arrêtés ce mardi à Winterthour, près de Zurich, dans le nord de la Suisse.