À l'aéroport de Tel-Aviv, les ressortissants français attendent avec impatience de monter dans l'avion pour regagner la France. 2:00
  • Copié
Caroline Baudry (envoyée spéciale à Tel-Aviv) / Crédit photo : TURGUT ALP BOYRAZ / ANADOLU AGENCY / ANADOLU AGENCY VIA AFP
Le rapatriement des ressortissants français s'organise à l'aéroport de Tel-Aviv. Un premier vol affrété spécialement partira à 16h40 pour arriver à 20h35 à Paris et d'autres vols spéciaux seront mis en place vendredi et samedi, a annoncé la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna. Europe 1 a rencontré plusieurs de ces passagers.

Ils sont arrivés très en avance à l'aéroport de Tel-Aviv ce jeudi. De nombreux ressortissants français monteront à bord d'un avion spécialement affrété qui devrait décoller à 16h40 de Tel-Aviv pour arriver à 20h35 à Paris. Tous prennent la fuite après l'attaque terroriste perpétrée par le Hamas en territoire israélien samedi dernier. 

Elia est arrivée à l'aéroport trois heures en avance, mais n'a pas encore sa place dans cet avion de 380 sièges. La voilà contrainte d'insister encore et encore, dans la queue, tout près du comptoir à bagages. Elle raconte avoir raté un appel de l'ambassade vers 3h du matin. "Je n'ai pas répondu parce que je me suis assoupi, on est écroulé de fatigue. À un moment, il faut qu'on dorme. Donc, je n'ai pas pu répondre, je suis venue ici au culot, j'essaie de tenter ma chance afin de sortir de cette situation. J'étais en plus dans un couvent perdu, des roquettes nous sont tombées dessus et sont tombées sur la mosquée à côté de nous. On est traumatisés, je pense qu'on aura besoin de soins psychologiques", sanglote-t-elle. 

"On a hâte de rentrer à Paris" 

Cet avion est réservé en priorité aux mineurs isolés, aux femmes enceintes, aux personnes âgées ou malades. Dan est lui enregistré sur le vol avec son nourrisson d'un mois et demi. "On a hâte de rentrer à Paris. On a saisi l'occasion tout de suite de prendre le vol aujourd'hui. On ne connaît pas l'évolution des évènements sur place. Mais on a vu comment ça se passait avec les alertes toutes les 30 minutes. On a peur, on était frontalier avec les villes d'Ashkelon et de Hashdod, donc nous avions plus d'alertes". 

Ce ressortissant français se dit "heureux" de rentrer mais aussi "très inquiet" de laisser sa famille sur place. Dans cet aéroport, des pancartes indiquent les abris où se réfugier en cas de sirène d'alerte à la roquette. Ces Français seront définitivement soulagés une fois assis dans l'avion, sur la piste de décollage.