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Caroline Baudry
La course pour identifier les otages israéliens se poursuit. À Tel-Aviv, 250 personnes se relaient pour chercher le moindre indice sur les réseaux sociaux. Pour les aider, un logiciel de reconnaissance faciale travaille en parallèle pour permettre d'identifier au plus vite les victimes et prévenir leurs proches. 

Une semaine après l'attaque du Hamas en Israël, A Tel-Aviv, de nombreux habitants sont sur le front ou volontaires pour aider dans cet effort de guerre. Alors que l'armée israélienne estime qu'environ 200 personnes sont retenues dans la bande de Gaza, des spécialistes des hautes technologies ou de simples citoyens à l’aise avec l’informatique aident à localiser les disparus. 

Dans ce local, 250 personnes, à proximité immédiate d’un abri anti-roquettes s’activent sur les ordinateurs. Nija, cinquantenaire, tradeuse, passe au peigne fin… Internet. "Par exemple, si le nom du disparu est Sam Green. On va sur les réseaux sociaux, Facebook, LinkedIn, Google, et on essaye de trouver des photos", explique-t-elle au micro d'Europe 1.

"La reconnaissance faciale n'est pas seulement faciale"

Les images sont transférées ici aux meilleurs cerveaux d’Israël, selon Amit, porte-parole des volontaires. Ces anciens militaires, ou autres spécialistes du cyber-espionnage, récupèrent toutes les données qui sortent de Gaza. Cette matière est analysée grâce à l’intelligence artificielle. 

"La reconnaissance faciale n'est pas seulement faciale. Elle permet aussi de lire le corps et de repérer un tatouage, sa taille etc... Ça peut nous suffire pour faire un match" avec des photos et identifier les victimes, explique-t-il. Mais cette correspondance avec les victimes peut prendre des heures, car elle doit être sûre à 100% pour pouvoir fournir une réponse fiable aux familles dans l'attente. D'autant plus qu'il n'y a que deux options lorsque les informaticiens rencontrent les familles : "Votre proche est mort" ou, "Il est otage du Hamas".