"Attaque" acoustique contre des diplomates américains : pas d'explication "crédible" selon Cuba

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Entre fin 2016 et l'été 2017, plus de vingt diplomates américains de La Havane ont subi des pertes d'audition, des troubles cognitifs, des vertiges, des insomnies ou encore des problèmes de vue. Image d'illustration. © ADALBERTO ROQUE / AFP
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avec AFP , modifié à
Après une année d'enquête, La Havane n'a trouvé aucune explication "crédible" aux pertes d'audition ou troubles cognitifs subis entre fin 2016 et l'été 2017 par des diplomates américaines.

Les autorités cubaines ont déclaré dimanche n'avoir trouvé aucune explication "crédible" et "scientifiquement prouvée" attestant l'hypothèse d'"attaques acoustiques" à l'encontre de diplomates américains en poste sur l'île, après l'annonce d'un nouveau cas suspect par Washington.

"Un an d'investigations". "Après plus d'un an d'investigations menées par des agences spécialisées et des experts cubains et américains, il se confirme que nous n'avons aucune hypothèse crédible ni explication scientifiquement prouvée pouvant justifier les mesures de rétorsion prises par le gouvernement des Etats-Unis", a affirmé le ministère cubain des Affaires étrangères dans un communiqué.

20 diplomates concernés entre 2016 et 2017. Entre fin 2016 et l'été 2017, plus de vingt diplomates américains en poste à La Havane avaient subi des pertes d'audition, des troubles cognitifs, des vertiges, des insomnies ou encore des problèmes de vue. Tenant les autorités cubaines pour responsables - au minimum de ne pas avoir garanti la sécurité de leurs diplomates - les Etats-Unis avaient rappelé fin septembre plus de la moitié du personnel de leur ambassade à La Havane et expulsé 15 employés de l'ambassade cubaine à Washington, suscitant une crise diplomatique.

Un nouveau cas signalé le 29 mai. Dans son communiqué, publié sur son site internet, la diplomatie cubaine, qui a toujours clamé son innocence, réaffirme sa volonté de "coopérer avec les autorités des Etats-Unis afin d'éclaircir la situation". Elle précise aussi avoir pris bonne note d'un nouveau cas signalé le 29 mai par l'ambassade américaine, dont un employé a rapporté "avoir été victime de bourdonnements auditifs permanents" sur son lieu de résidence.  Le gouvernement cubain a "officiellement sollicité" l'autorisation d'enquêter sur ce nouveau cas, mais "à l'instar des cas précédents n'a reçu aucun accès" aux informations, ajoute le communiqué. Mais "l'enquête exhaustive et immédiate" conduite aux alentours de la résidence du diplomate américain n'a permis de trouver aucune explication à ces ennuis de santé, précise-t-il.