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Après la Commission, le Parlement européen interdit TikTok

Europe 1 avec AFP . 2 min
© DAN KITWOOD / GETTY IMAGES EUROPE / GETTY IMAGES VIA AFP

Après la Commission européenne et la Maison Blanche, c'est au tour de la Commission européenne d'interdire le réseau social chinois TikTok sur les appareils professionnels de l'institution. Ces interdictions surviennent alors que TikTok, dont la société mère ByteDance est chinoise, fait l'objet d'une surveillance croissante des Occidentaux en raison de craintes que Pékin puisse accéder aux données des utilisateurs à travers le monde.

Le Parlement européen a décidé d'interdire le réseau social chinois TikTok sur les appareils professionnels de l'institution, invoquant des inquiétudes en matière de sécurité des données, après une mesure similaire de la Commission européenne. La présidente du Parlement, Roberta Metsola, et le secrétaire général, Alessandro Chiocchetti, ont décidé que l'application TikTok ne pourrait plus être utilisée sur les appareils professionnels, comme les ordinateurs, téléphones mobiles ou tablettes, à compter du 20 mars. "A cette date, l'accès internet au réseau social depuis les ordinateurs du Parlement sera bloqué", a-t-il été précisé dans un courrier rendu public mardi soir, diffusé par la Direction générale de l'innovation et du support technologique (DG ITEC) du Parlement à l'attention de ses quelque 8.000 fonctionnaires et agents.

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ByteDance fait l'objet d'une surveillance croissante des Occidentaux

Par ailleurs, il est aussi "fortement" recommandé aux salariés de l'institution ainsi qu'aux élus et assistants parlementaires de retirer TikTok de leurs appareils personnels. La Commission européenne avait annoncé jeudi dernier que son personnel avait jusqu'au 15 mars au plus tard pour désinstaller l'application. Une mesure similaire doit être prise par le Conseil européen, l'instance représentant les 27 Etats membres. Un porte-parole de Tiktok a estimé mercredi que ces décisions étaient "malavisées et fondées sur des idées fausses (...) sur des craintes plutôt que des faits". Le groupe réclame "une procédure régulière et une égalité de traitement" avec les autres entreprises du secteur.

Ces interdictions surviennent alors que TikTok, dont la société mère ByteDance est chinoise, fait l'objet d'une surveillance croissante des Occidentaux en raison de craintes que Pékin puisse accéder aux données des utilisateurs à travers le monde. Aux Etats-Unis, la Maison Blanche a ordonné lundi aux agences fédérales américaines de bannir TikTok de leurs appareils sous 30 jours. Une vingtaine d'États américains ont déjà pris une mesure de ce type pour leurs propres employés. Et, au Congrès, un projet de loi en discussion pourrait même aboutir à l'interdiction totale de l'application aux États-Unis.

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Une menace à la sécurité nationale ?

Les législateurs américains considèrent l'application comme une menace à la sécurité nationale. Depuis mardi, le gouvernement canadien interdit TikTok sur les appareils mobiles qu'il fournit à son personnel, évoquant "un niveau de risque inacceptable" pour la vie privée et la sécurité. Dans l'UE, ByteDance fait l'objet d'une enquête de l'autorité irlandaise de protection de la vie privée, qui le soupçonne d'enfreindre la législation européenne sur la protection des données (RGPD) en matière de traitement des données personnelles des enfants et de transferts de données vers la Chine.

Le Parlement danois a annoncé mardi avoir demandé aux députés et à l'ensemble de ses personnels de bannir l'application TikTok des appareils mobiles qu'il fournit. TikTok avait reconnu en novembre que certains employés en Chine pouvaient accéder aux données d'utilisateurs européens, et avait admis en décembre que des employés avaient utilisé ces données pour traquer des journalistes. Mais le groupe nie farouchement tout contrôle ou accès du gouvernement chinois à ses données.

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