Après Cuba, le pape François à l'assaut des Etats-Unis

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B.G. avec AFP
Après une visite chargée de symboles à Cuba, le pape François va atterrir mardi aux Etats-Unis, où il posera le pied pour la première fois de sa vie. 

C'est une première pour le pape François. L'Argentin, habitué à parcourir la planète entière depuis qu'il s'est assis sur le Saint-Siège, n'a encore jamais foulé le sol américain. Mardi soir, ce sera chose faite puisqu'après sa visite à Cuba, la "pape star" vole en direction de Washington. Le président américain Barack Obama, un protestant qui ne cache pas son admiration pour ce "pape des pauvres", et sa femme Michelle, l'accueilleront à sa sortie de l'avion. Les médias américains, fortement présents dans l'avion papal, accordent une grande importance au voyage d'un pape argentin plébiscité par deux-tiers des Américains. 

Apprécié par la majorité mais détesté par une minorité. Mais son radicalisme social lui vaut aussi de très vives inimitiés chez les conservateurs et les milieux économiques libéraux, de Wall Street au Tea Party jusque dans les rangs des Républicains. Le fait qu'il vienne de Cuba, où il a évité de critiquer fortement le président Raul Castro, ne fait qu'irriter un peu plus ceux qui jugent que ce pape est un marxiste déguisé ou un traître à la foi catholique, qui serait trop souple sur la doctrine.

Le programme de sa visite. Outre sa rencontre avec M. Obama à la Maison Blanche mercredi, François est particulièrement attendu jeudi devant le Congrès, et vendredi à la tribune des Nations unies, sur des thèmes hautement explosifs : l'accueil des immigrés; la défense de l'environnement, avec un plaidoyer ferme pour une révolution énergétique radicale et la décroissance; la critique des dictatures de la technologie et de la finance; la dénonciation des responsabilités des vendeurs d'armes et des grandes puissances dans "la troisième guerre mondiale par morceaux" qu'il dénonce sans cesse. Pour cette première tournée américaine, charge au pape de faire opérer son charme.