Joe Biden et Xi Jinping se sont entretenus au téléphone ce jeudi. 1:22
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Alexis Guilleux, édité par Ophélie Artaud , modifié à
Le président américain et le dirigeant chinois se sont entretenus au téléphone ce jeudi. Outre leur volonté mutuelle de se rencontrer pour la première fois depuis l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, les deux hommes sont longuement revenus sur la question de Taïwan. La Chine est notamment opposée à la venue de Nancy Pelosi sur l'île.

Joe Biden et Xi Jinping, le numéro un chinois, se sont entretenus au téléphone ce jeudi après-midi. Il s'agit du cinquième entretien entre les deux hommes depuis l'arrivée du président Biden à la Maison Blanche. L'échange a été parfois assez musclé. Il a été beaucoup question de Taïwan.

Une rencontre en perspective

Les deux dirigeants ont chargé leurs équipes respectives de l'organisation d'une telle rencontre. Ce serait la première entre les deux hommes depuis l'arrivée au pouvoir de Joe Biden et cela symbolise la volonté des deux pays de maintenir les canaux de discussion ouverts malgré les tensions et les désaccords profonds. Qualifiée de "sincère", "franche" et "directe", la discussion s'est essentiellement focalisée sur la question de Taïwan, avec des mots durs de la part de Xi Jinping.

Il a prévenu son homologue américain de ne pas jouer avec le feu sur ce sujet. Joe Biden a de son côté rappelé que la position américaine sur Taïwan n'a pas changé et qu'ils sont favorables à l'indépendance taïwanaise.

Washington s'oppose toujours fermement à toute tentative de modifier le statu quo dans la région. La Chine est particulièrement remontée depuis l'annonce d'une potentielle visite de Nancy Pelosi sur place. La patronne des démocrates au Congrès pourrait se rendre sur l'île dans les prochaines semaines.

Les États-Unis devront assumer toutes les conséquences d'une telle visite, a prévenu Pékin. Et si cet éventuel déplacement ne fait pas non plus l'unanimité à Washington, un porte-avions américain et son escorte sous-marine et aéronavale sont tout de même arrivées hier en mer de Chine méridionale. Une patrouille de routine pour une région Indo-Pacifique libre et ouverte, a assuré le Pentagone.