Allemagne : le ministre de l'Intérieur Horst Seehofer va démissionner

Horst Seehofer 1280
Horst Seehofer devrait annoncer publiquement sa démission dans la soirée dimanche. © ODD ANDERSEN / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Horst Seehofer va démissionner de son poste de ministre de l'Intérieur, en raison de son désaccord avec Angela Merkel sur la politique migratoire. 

Le ministre allemand de l'Intérieur Horst Seehofer, en conflit avec la chancelière Angela Merkel sur la politique migratoire, a décidé de démissionner de ses fonctions, ont indiqué à l'AFP des sources proches de son parti bavarois CSU. Horst Seehofer a fait part de son intention lors d'une réunion à huis clos de la CSU à Munich, qui se poursuivait tard dimanche soir. Il entend aussi quitter la présidence de ce parti bavarois, membre de la fragile coalition gouvernementale allemande, ont indiqué ces sources.

La CSU va-t-elle quitter la coalition ? "Il veut démissionner de son poste de ministre et de président de parti" car il estime ne "pas avoir le soutien" nécessaire, a indiqué l'une des ces sources. Ces sources n'ont pas pu préciser immédiatement ce que cette décision signifiait pour l'avenir du gouvernement allemand. Horst Seehofer lui-même devait s'exprimer plus tard dans la soirée devant la presse. La question est désormais de savoir si le parti du ministre compte ou non à la suite de cette démission quitter la coalition, ce qui priverait la chancelière de majorité à la chambre des députés et plongerait le pays dans une crise politique majeure.

Désaccord sur la politique migratoire. Le parti bavarois pourrait aussi seulement remplacer Horst Seehofer, dont les relations avec Angela Merkel étaient devenues exécrables, par une personnalité plus à même de négocier un compromis migratoire avec la chancelière. Le conflit porte sur le traitement des migrants arrivant en Allemagne mais déjà enregistrés dans d'autres pays de l'UE. Dimanche, lors de la réunion de la CSU, Horst Seehofer a jugé que les mesures discutées jeudi et vendredi au sommet de l'UE pour réduire les flux migratoires n'étaient pas suffisantes et il a qualifié un entretien de conciliation qu'il a eu samedi soir avec Angela Merkel sur les migrants de "sans effet". Le ministre voulait les refouler à la frontière, ce que refuse Angela Merkel pour ne pas créer "d'effet domino" en Europe.