Allemagne : le gouvernement durcit les conditions du droit d'asile

L'Allemagne souhaite accélérer les procédures d'expulsion des demandeurs dont l'asile a été rejeté.
L'Allemagne souhaite accélérer les procédures d'expulsion des demandeurs dont l'asile a été rejeté. © CHRISTOF STACHE / AFP
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avec AFP
Les mesures prévoient un délai de deux années pour tout regroupement familial pour les demandeurs d'asile auxquels a été accordé un statut limité de réfugiés.

 

La coalition gouvernementale conduite par la chancelière Angela Merkel a décidé jeudi de durcir les conditions d'octroi du droit d'asile en Allemagne, a annoncé le ministre allemand de l'Economie Sigmar Gabriel. Cette décision a été prise grâce à un compromis entre les conservateurs de la CDU à laquelle appartient Angela Merkel et les ministres du Parti social-démocrate (SPD, gauche).

Un délai pour le regroupement familial. Les mesures prévoient un délai de deux années pour tout regroupement familial pour les demandeurs d'asile auxquels a été accordé un statut limité de réfugiés. L'Allemagne souhaite également que soient accélérées les procédures d'expulsion des demandeurs qui n'ont pas obtenu le droit d'asile, a précisé Sigmar Gabriel.

En discussion depuis le mois de novembre, les réformes prévoient également un programme d'intégration des nouveaux arrivants, avec des procédures accélérées pour les demandes émanant de ressortissants de pays dits sûrs et une réduction du soutien financier accordé aux demandeurs.

Crise budgétaire. Les municipalités et les Länder font valoir que l'arrivée de quelque 1,1 million de personnes l'an passé les place au bord d'une crise budgétaire et affirment ne pas pouvoir accueillir d'autres migrants si leur nombre ne diminue pas. Les services administratifs allemands et autrichiens ont enregistré une baisse des dépôts de dossiers d'asile mais ce reflux est lié à l'hiver et la courbe devrait repartir à la hausse avec l'arrivée du printemps.

Maroc, Tunisie et Algérie. Le gouvernement allemand souhaite également que le Maroc, l'Algérie et la Tunisie soient inscrits sur la liste des pays sûrs afin de faciliter l'expulsion des ressortissants de ces Etats.