Abus sexuels en Centrafrique : François Hollande et Ban Ki-Moon refusent "toute impunité"

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avec AFP , modifié à
Plusieurs soldats français et Casques bleus sont accusés d'abus sexuels en Centrafrique.

Le président français François Hollande et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon ont affirmé vendredi qu'ils refuseraient "toute impunité" pour les soldats français et les Casques bleus accusés d'abus sexuels en Centrafrique.

Si les faits étaient confirmés, "l'honneur de la France serait engagé". "Face aux nouvelles allégations d'abus sexuels qui auraient été commis par des militaires de la (Mission de l'ONU en Centrafrique) Minusca et de (la force française) Sangaris, le président et le secrétaire général de l'ONU ont exprimé leur même volonté d'établir la vérité et de refuser toute impunité", affirme la présidence française dans un communiqué. A Washington, François Hollande a par ailleurs déclarés que si ces allégations étaient confirmées, "c'est l'honneur de la France qui serait engagé". "Je ne peux pas accepter qu'il y ait la moindre tache sur la réputation de nos armées, c'est-à-dire de la France", a insisté le chef de l'Etat et des armées.

La justice française saisie. Les autorités françaises ont transmis à la justice française, dès réception mercredi, le courrier du Haut commissariat aux Droits de l'Homme des Nations unies (HCDH) faisant état de nouvelles allégations d'abus sexuels commis par des soldats français en Centrafrique, a par ailleurs indiqué vendredi le ministère de la Défense. Les autorités françaises ont été informées qu'une équipe de l'ONU avait reçu des rapports selon lesquels des soldats français de Sangaris auraient forcé des jeunes filles à avoir des rapports sexuels avec des animaux en échange d'une somme d'argent. "Il reviendra à la justice française de décider si les éléments transmis par les Nations unies sont suffisamment précis pour déclencher une procédure", a-t-on ajouté de même source.