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Wilfried Devillers (à Tel Aviv) / Crédits photo : YAHEL GAZIT / MIDDLE EAST IMAGES / MIDDLE EAST IMAGES VIA AFP
Une semaine après l'attaque massive du Hamas et l'enlèvement de plusieurs dizaines de personnes, de plus en plus de voix dénoncent l'inaction du gouvernement pour les faire libérer et s'inquiètent des conséquences d'une offensive terrestre à Gaza. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées samedi devant le ministère de la Défense à Tel Aviv.

En Israël, c'est une question qui prend une tournure très politique. Une semaine après l'attaque massive du Hamas, 120 personnes seraient toujours prises en otage par les terroristes du Hamas. Des hommes, des femmes et des enfants dont les portraits ont été placardés dans les rues de Tel Aviv samedi. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le ministère de la Défense.

"Il faut que le gouvernement se réveille !"

Malgré les sanglots, cette jeune femme reste debout pour ses neveux, de 2 et 4 ans, enlevés par le Hamas. Dans la foule, Eli tend à bout de bras une photo de sa fille, cheveux bruns, sourire doux, dont il est sans nouvelles depuis huit jours. "On a vu qu'ils l'ont emmené vivante, on veut la récupérer comme elle est partie ! Il faut que le gouvernement se réveille, qu'il arrête le bla-bla, qu'il se mette juste au travail", lance-t-il. L'offensive terrestre à Gaza pourrait mettre en danger les otages mais pour Eli, "c'est eux ou nous".

"Le gouvernement est en train d'échouer"

Un peu plus loin, des manifestants collent des portraits des otages sur les murs du ministère. Edith n'a pas de proche disparu mais elle veut apporter son soutien aux familles. "Il n'y a pas une personne en Israël qui ne connaît pas quelqu'un dont un proche est captif à Gaza ou qui a tout perdu le jour de l'attaque. Je pense que le gouvernement est en train d'échouer dans la gestion de cette situation inimaginable", affirme-t-elle.

Discrète, une jeune femme plaque une autre affiche sur le mur : "Pas d'intervention, vous avez du sang sur les mains", est-il indiqué. "Il faut avant tout négocier pour la vie des otages. La vengeance ouvre un cycle infernal", lâche-t-elle.