À Pékin, Xi Jinping déclare "la guerre" au coronavirus

Xi Jinping s'est également fait prendre sa température, un geste devenu un rituel pour toute personne entrant dans un lieu public.
Xi Jinping s'est également fait prendre sa température, un geste devenu un rituel pour toute personne entrant dans un lieu public. © JU PENG / XINHUA / AFP
  • Copié
Sébastien Le Belzic (depuis Pékin), édité par Ugo Pascolo
Plus d'un mois après le début de l'épidémie, le gouvernement chinois est sorti de son mutisme avec la première prise de parole du président Xi JinPing. Lors d'une visite d'un hôpital pékinois, le chef d'État a estimé qu'il fallait "faire la guerre" au coronavirus. 

C'était la première prise de parole du chef de l'État chinois depuis le début de la crise sanitaire du coronavirus, qui a tué plus de 900 personnes et en a infecté au moins 40.000. Lundi, Xi Jinping s'est exprimé sur l'épidémie qui ravage une partie de son pays. Costume sombre et masque de protection sur le visage, il a quitté sa résidence officielle - le Zhongnanhai - pour se rendre dans un hôpital du nord de Pékin. Une allocution d'autant plus attendue, que le gouvernement est sous le feu des critiques depuis la mort du premier médecin a avoir tiré la sonnette d'alarme sur le coronavirus, jeudi dernier.

"C'est une guerre que nous devons mener tous ensemble"

C'est depuis ce lieu que le chef de l'État chinois s'est adressé par visioconférence aux médecins du centre hospitalier de Wuhan, ville épicentre de l'épidémie du 2019-nCoV. "Il faut faire la guerre à ce virus, il faut que l'on ait à 100% confiance en nous. C'est une guerre que nous devons mener tous ensemble, et nous allons certainement la gagner", a déclaré le chef de l'État. La date de cette courte allocution, qui appelle également à des mesures "plus fortes et décisives" contre la maladie, est loin d'avoir été choisie au hasard par Pékin.

Alors que se terminent les congés du Nouvel An chinois, la plus importante des fêtes du calendrier, ce sont en effet des millions de citoyens qui vont traverser le pays pour rejoindre leur domicile et retourner travailler. La semaine est donc cruciale dans le pays le plus touché par le virus. Pour éviter la contamination de nouvelles personnes, des portes de surveillance ont été installé ans tous les quartiers de Pékin. Le but de cette manœuvre est de mettre en quarantaine toutes les personnes qui sont passées par Wuhan et sa province ces trois dernières semaines.