Coronavirus : après 4 jours confinés sur un paquebot, les passagers veulent "rentrer à terre"

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Caroline Baudry, édité par Ugo Pascolo

Coincés depuis quatre jours sur un paquebot qui mouille près de Tokyo, placé en quarantaine à cause du coronavirus, les 3.700 passagers du "Diamond Princess" sont confinés dans leur cabine et trouvent le temps long. À 10 jours de la fin du calvaire, l'angoisse commence à gagner le navire. Europe 1 a pu joindre deux passagers, qui racontent l'attente interminable.

L'angoisse commence à gagner les croisiéristes. Après quatre jours de quarantaine à bord du paquebot "Diamond Princess", les 3.700 passagers confinés dans leur cabine à cause des contaminées par le coronavirus à bord, commencent à trouver le temps long. Le nombre de malades y a triplé ces derniers jours, pour atteindre 61 personnes. Plus de quarante ont déjà été débarquées en direction des hôpitaux aux alentours de la baie de Yokohama, près de Tokyo.

Une promenade sur le pont de 90 minutes par jour...

"Il a tellement de monde sur le bateau, j'ai même entendu dire que l'on pouvait être contaminé dans les cabines, que le virus passerait par la clim", raconte, inquiète, une passagère visiblement mal informée (car le virus ne peut se transmettre ainsi) au micro d'Europe 1. "On veut tous rentrer à terre." "Les passagers des cabines sans fenêtre ont maintenant le droit d'aller prendre l'air 1h30 par jour sur le pont", témoigne un autre passager. Mais cette balade quotidienne se fait dans des conditions strictes. 

...dans des conditions difficiles

Il "faut porter un masque et des gants, rester à au moins un mètre les uns des autres, uniquement en petit groupe, et sous la supervision du personnel", détaille-t-il. Japonais, Britanniques, Canadiens ou Russes, tous les passagers ont reçu l'ordre de prendre régulièrement leur température et de se signaler auprès des médecins si besoin. Pour eux, l'attente risque d'être encore longue, puisque le "Diamond Princess" doit être immobilisé jusqu'au 19 février, soit 14 jours de quarantaine, le temps d'incubation du nCoV-2019. 

 

Et pour pourvoir être en complète autonomie jusque-là, le paquebot a été autorisé à se ravitailler jeudi, faisant le plein de nourriture, de masques, et de thermomètres.