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Xavier Yvon, édité par R.D
Le président américain doit s’exprimer à la tribune de l’ONU mardi. Avec peu de réussites diplomatiques à faire valoir, mais toujours autant de certitudes sur la grandeur de son pays… et la sienne.
ANALYSE

C’est un fait acquis, et il ne s’en est jamais caché depuis son accession à la Maison-Blanche : Donald Trump n’aime pas les grand’messes internationales, telle cette Assemblée générale de l’ONU qui se déroule actuellement à New York. Le président américain est pourtant bel et bien attendu à la tribune mardi, quelques heures avant Emmanuel Macron. L’ancien homme d’affaires devrait vanter son bilan, pourtant des plus faméliques en matière de diplomatie.

"Ils pourraient me donner le Prix Nobel de la Paix". Donald Trump en reste tout de même persuadé : il mérite le Prix Nobel de la Paix. "Ils pourraient me le donner à plusieurs titres", a affirmé lundi le président américain, qui se targue d’être un maître de la négociation. Et pourtant, difficile de trouver ne serait-ce qu’une avancée diplomatique à son crédit : avec l’Iran, il est au point mort.

Sur l’Afghanistan, Donald Trump a tout mis par terre, après des mois de négociations. Il annulé l’accord avec les talibans au dernier moment, vexé de ne pas pouvoir faire LA photo poignée de main à Camp David. Sur la Corée du Nord, il y a bien eu cette fois les images historiques avec Kim Jong-Un mais... c’est tout. Le leader nord-coréen continue à tester des missiles en toute impunité.

Les rires de l’ONU en 2018. Alors de quoi le président américain va-t-il pouvoir se vanter à la tribune de l’ONU ? Donald Trump a lui-même livré la tonalité de son discours. "Je vais dire : ‘les Etats-Unis n'ont jamais été aussi forts et ils ont sans aucun doute l'un des plus grands présidents de l'histoire’", a-t-il annoncé. L’an dernier, une phrase similaire avait provoqué… des rires dans l’enceinte pourtant très solennelle de l’Assemblée générale des Nations Unies.