À 18 ans, elle vend sa virginité aux enchères pour 2,3 millions d'euros

Alexandra Khefren, virginité, roumaine crédit : capture d'écran de l'émission This Morning - 1280
La jeune femme a vendu sa virginité dans un but précis : se payer des études en Angleterre © Capture d'écran de l'émission This Morning
  • Copié
M.R.
Une mannequin roumaine a fait de sa virginité un business en la mettant aux enchères pour se payer des études et une maison pour ses parents.

C'est "un rêve devenu réalité" affirme la mannequin roumaine de 18 ans qui a vendu sa virginité aux enchères pour 2,3 millions d'euros. Pendant six mois, Alexandra Khefren a confié la transaction à une agence allemande d'escort et elle s'est dit "très contente de sa décision" sur le site de l'agence, raconte Libération mardi

Un investissement réfléchi. "On considère comme un tabou que j'aie le droit de faire de mon corps ce que je veux. Chacun devrait vivre comme il veut", a clamé la jeune femme. Car pour Alexandra Khefren, il n'y a rien d'irréfléchi dans cette mise aux enchères. Invitée de l'émission britannique This Morning en novembre dernier, la jeune femme expliquait qu'elle y avait "pensé la première fois à 15 ans" après avoir vu le film Proposition indécente, dans lequel une jeune mariée vend une nuit d'amour pour un million de dollars.

"D'autres filles donnent leur première fois à leurs copains qui les quitteront peut-être plus tard." Alors pour le mannequin, pas question de livrer cette richesse marchande à n'importe qui. "Un homme prêt à dépenser autant d'argent est un homme bien", avait-elle encore affirmé lors de cette même interview. Et cet argent, elle compte l'employer à se payer "des études de marketing et de business à Oxford et une maison pour [ses] parents." 

Une législation allemande plus permissive. Pour parvenir à ses fins, Alexandra Khefren s'est inscrite dans une agence allemande qui compte douze escort-girls, une activité tout à fait légale outre-Rhin. En 2002, l'Allemagne a adopté une loi libérale, destinée à renforcer les droits des prostituées, qui autorise ce type de transactions. Bien que le proxénétisme soit toujours interdit, le fondateur de l'agence, Jan Zakobielski, assure qu'il prend une commission de 20% pour gérer les enchères et accompagner les jeunes femmes au rendez-vous ultime. 

Seule précaution, un entretien psychologique pour les candidates à la vente de leur virginité : "On n'accepte pas de femmes qui sont encore jeunes dans leur tête", a affirmé Jan Zakobielski. Alexandra Khefren affirme également avoir passé un examen médical pour prouver sa virginité. 

"La virginité est un capital féminin sur le marché matrimonial". Depuis cette enchère, 400 candidatures auraient afflué vers l'agence Cinderella Escort. Son fondateur se vante même d'être la première agence à connaître le succès avec le business des vierges. Huit nouvelles jeunes femmes lui auraient confié le soin d'organiser une enchère depuis le succès d'Alexandra Khefren.

Une tendance qui n'étonne pas les spécialistes du travail sexuel. "La virginité est un capital féminin sur le marché matrimonial", explique la sociologue Isabelle Charpentier, interrogée par Libération. Une valeur de plus en plus recherchée notamment par les clients allemands, affirme la directrice d'une association allemande qui aide les femmes à sortir de la prostitution au quotidien.

Une relation sexuelle à tarif très élevé. Il sera difficile de savoir si la vendeuse et le client, "un homme d'affaires de Hong-Kong" dont l'identité et la nationalité sont tenues secrètes, honoreront le contrat. D'autant plus que la jeune femme reconnaît qu'elle "ne sait rien sur les relations sexuelles." L'histoire ne dit pas quelles ont été les conditions exactes de la transaction, si ce n'est son montant astronomique : 2,3 millions d'euros.