Wikileaks : Assange encore inquiété

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Rémi Duchemin (avec AFP)
La justice suédoise a rouvert l’enquête pour viol contre le fondateur du site controversé.

Une enquête gênante pour le fondateur d’un site gênant. Julian Assange, créateur de Wikileaks, spécialisé dans la divulgation de documents confidentiels, doit à nouveau faire face à des accusations de viol.

 

La justice suédoise a en effet annoncé mercredi qu’elle allait rouvrir l’enquête visant l’Australien, âgé de 39 ans. "Il y a des raisons de penser qu'un crime a été commis. Au vu des informations disponibles actuellement, mon jugement est que la classification de ce crime est viol", explique la directrice du Parquet, Marianne Ny, dans un communiqué.

 

La colère de l’administration Obama

 

Cette décision en contredit une autre, prise le 21 août. Pendant quelques heures, la justice suédoise avait émis un avis de recherche pour viol à l’encontre de Julian Assange, avant de l’annuler quelques heures plus tard. "Le procureur en chef Eva Finné a décidé que Julian Assange n'était pas suspect de viol", avait indiqué le parquet. L’homme restait toutefois sous le coup d’une enquête pour agression.

 

"Pourquoi ces accusations tombent-elles maintenant ? Ca c'est une question intéressante", avait alors réagi Julian Assange. Car le concept de Wikileaks provoque la colère de plusieurs organisations, dont l’administration Obama. Le site internet avait en effet publié quelque 77.000 documents confidentiels sur la guerre en Afghanistan. Et son fondateur avait fait part de son intention de révéler les 15.000 autres encore en sa possession.