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Un père divorcé risque l’extradition

Frédéric Michel et Anne-Julie Contenay - Mis à jour le . 1 min
Lionel Gilberti dit avoir cessé d'envoyer la pension alimentaire par "protestation".
Lionel Gilberti dit avoir cessé d'envoyer la pension alimentaire par "protestation". © FACEBOOK / SOUTIEN A LIONEL GILBERTI

Lionel Gilberti pourrait être condamné en Allemagne pour non paiement de pension alimentaire.

Il est prêt à tout pour retrouver ses enfants, et sa dignité. Lionel Gilberti, un Alsacien de 42 ans, divorcé, saura jeudi s’il sera extradé vers l’Allemagne, où il risque une condamnation pour non paiement de pension alimentaire. La cour d’appel de Colmar doit en effet se prononcer sur l’exécution d’un mandat d’arrêt européen émis à son encontre. Lui assure avoir cessé de payer la pension alimentaire pour Julia, 12 ans, et Quirin, 11 ans, en signe de "protestation".

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"Cela fait pratiquement deux ans maintenant que je ne sais même pas si mes enfants sont encore en vie. Je ne les vois plus, je n’ai pas de coups de téléphone, je ne reçois pas de lettres", a-t-il confié à Europe 1. Incarcéré une dizaine de jours en septembre-octobre 2012, il affirme avoir été "humilié" par l’Allemagne.

"Je ne cèderai jamais"

Lionel Giberti se veut ferme. "Je ne cèderai jamais", assure-t-il. "On m’a volé mon avenir, mes enfants, ma fierté. Je n’ai plus rien à perdre", martèle-t-il, se disant prêt à entamer une nouvelle grève de la faim s’il est envoyé en Allemagne, après avoir déjà perdu 10 kilos lors de son incarcération. "Jamais je ne me laisserai mettre à genoux par cette justice-là", prévient ce père qui assure ne pas être un cas isolé.

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"Ce n’est pas un simple histoire de divorce, c’est un problème étranger allemand. Les étrangers n’ont aucun droit en Allemagne", soutient Lionel Giberti. Pour lui, "le but de toutes ces procédures, c’est de couper tous les enfants de leur biculturalité, de les rendre vraiment très germaniques". Et le père d’en appeler aux autorités françaises, pour qu’elles "posent la question à la communauté européenne : est-ce que l’amitié entre les peuples doit vraiment passer par là ?".