Un "agité" qui voyait en Obama "le diable"

Oscar Ortega-Hernandez encourt la prison à perpétuité pour "tentative d'assassinat contre le président des Etats-Unis".
Oscar Ortega-Hernandez encourt la prison à perpétuité pour "tentative d'assassinat contre le président des Etats-Unis". © REUTERS
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avec agences , modifié à
PORTRAIT - En proie à des troubles mentaux, Ortega-Hernandez est accusé de tentative d'assassinat.

Un jeune homme barbu en sportwear, bonnet en laine vissé sur la tête... sur la première photo qui circule de lui, Oscar Ortega-Hernandez ne dégage rien de spécial et semble plutôt placide. Le jeune homme de 21 ans encourt pourtant la prison à perpétuité pour "tentative d'assassinat contre le président des Etats-Unis".

Interpellé mercredi en Pennsylvanie, cinq jours après ses tirs présumés contre la Maison-Blanche, le suspect n'était semble-t-il pas connu des autorités.

Un comportement inquiétant

Son comportement inquiétant n'avait, en revanche, pas échappé à certains de ses proches. D'après un témoin, présenté comme un ami du suspect depuis plus de six ans, Ortega-Hernandez voyait le président Obama comme "le diable". Selon lui, l'accusé "préparait quelque chose" et "ne s'arrêterait pas tant que ce ne serait pas fait".

Un autre témoin de l'Idaho parle d'un homme devenu de plus en plus "agité", "convaincu que le gouvernement complotait contre lui". Il voulait "faire mal" au président Obama, parlait de lui comme "l'ante-Christ". Il "devait le tuer", a confirmé un troisième témoin, selon la déclaration de l'agent spécial du FBI chargé de l'enquête. 

"Pas d'antécédent psychiatrique", selon sa mère

Autre bizarrerie : le jeune homme, présenté comme d'origine sud-américaine par certains médias, a le mot "Israël" tatouée sur le cou. Les autorités évoquent déjà des troubles mentaux. La mère du suspect a, de son côté, démenti tout antécédent psychiatrique, rapporte Detroit Free Press.

Lors de sa première apparition devant la cour fédérale de Pittsburg, Ortega-Hernandez est resté calme, relate aussi le site. Lorsqu'il lui a été demandé s'il comprenait qu'il allait être transféré à Washington pour être traduit devant la justice, Ortega-Hernandez s'est contenté d'un "oui, madame".

Son transfert à Washington devrait intervenir "d'ici quelques jours". Pour l'heure, un juge fédéral a ordonné son maintien en détention.