UE : Sarkozy et Merkel rallient 26 pays

Le duo Sarkozy-Merkel a permis l'obtention d'un accord à 26.
Le duo Sarkozy-Merkel a permis l'obtention d'un accord à 26. © REUTERS
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La rédaction d'Europe1.fr avec ses correspondants. , modifié à
Seul le Royaume-Uni de David Cameron a refusé l'accord décroché par le tandem-franco-allemand.

Les dirigeants de l'Union européenne se sont quittés vendredi après-midi après une longue nuit de tractations à Bruxelles. Le fruit de leur discussion : un accord pour renforcer nettement la discipline budgétaire de la zone euro face à la crise de la dette. Reste un grand absent de cet accord : la Grande-Bretagne. Le futur traité à 26 sera rédigé sous trois semaines.

18h02 : Baroin prédit "un choc de confiance". Le ministre de l'Economie, François Baroin a estimé vendredi que l'accord européen pour un renforcement de la discipline budgétaire dans la zone euro était "de nature à créer un choc de confiance dans la zone euro".

18h01 : Les Etats-Unis inquiets. Les Etats-Unis sont "extraordinairement inquiets" pour l'avenir de l'euro, a déclaré vendredi le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey, en évoquant les risques que feraient peser un "éclatement de l'Union" monétaire européenne pour l'Amérique.

17h42 : Les Assemblées saluent l'accord. Les présidents de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP) et du Bundestag, Norbert Lammert (CDU), ont qualifié vendredi "d'essentiel" l'accord trouvé à l'issue du sommet européen et se sont dits prêts à travailler de concert pour sa mise en oeuvre "concrète".

17h13 : Merkel remercie Sarkozy. "La coopération franco-allemande a fait ses preuves. Si nous n'avions pas énormément réfléchi ensemble à la façon de développer les choses, je pense que nous n'aurions pas autant progressé", a estimé, la chancelière allemande, Angela Merkel.

17h10 : L'UE préoccupée par les menaces turques. L'Union européenne s'est déclarée vendredi "profondément préoccupée" par les "menaces" de la Turquie de remettre en question ses relations avec les 27 lorsque Chypre prendra la présidence tournante du Conseil européen en 2012. La République de Chypre, qui doit occuper la présidence tournante au second semestre 2012, n'est pas reconnue par Ankara, qui reconnaît en revanche la République turque de Chypre du nord (RTCN).

16h58 : L'Italie regrette l'auto-exclusion de la Grande-Bretagne. "La Grande-Bretagne s'est auto-exclue, et cela va avoir pour conséquence une perte d'influence dans le processus de prise de décision européen", a estimé le chef du gouvernement italien, Mario Monti.

Le Premier ministre britannique, David Cameron a assuré que le Royaume-Uni n'était "pas exclu" de l'Union européenne, malgré son veto à un projet de changement de traité à Bruxelles. "Nous sommes dans l'Union européenne, nous sommes un membre dirigeant du marché unique", a déclaré le Premier ministre dans une interview télévisée à Bruxelles avant son retour à Londres.

16h11 : Joly critique l'accord. La candidate écologiste à la présidentielle, Eva Joly, a regretté vendredi que les chefs d'Etats européens soient "incapables de faire le saut fédéral nécessaire pour sauver l'euro". "Le sommet européen a accouché d'un traité intergouvernemental uniquement centré sur la discipline budgétaire", déplore l'eurodéputée Europe Ecologie - Les Verts (EELV) dans un communiqué. "Il ne comporte rien sur les euro-obligations, rien sur la fiscalité, et rien sur le contrôle démocratique de ce transfert budgétaire. La seule austérité n'est pas la solution pour sauver l'euro, c'est au contraire une des causes de la crise".

16h07 : Tadic veut persévérer. La Serbie "ne peut et ne doit pas renoncer à son avenir européen", a déclaré vendredi le président Boris Tadic en réagissant à la décision de l'Union européenne de repousser à février sa décision sur la candidature de Belgrade.

15h46 : Le PS français critique un acccord "étroit" et "flou". "L'accord trouvé cette nuit lors du Conseil européen n'est pas solide : il est étroit, flou et ne répond pas à l'urgence de la crise", écrivent les anciennes ministres Catherine Trautmann et Elisabeth Guigou dans un communiqué publié sur le site Internet du PS (voir ici). L'accord "vise principalement, voire exclusivement, à introduire une règle d'or dans le droit interne des Etats sous le contrôle des juges européens". Aux yeux des deux élues PS, "la croissance reste la grande oubliée de cet accord". 

15h30 : Barroso aurait préféré être à 27. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso a confié qu'il aurait voulu un accord sur le changement de traité incluant les 27 pays de l'UE. Il s'est néanmoins montré optimiste sur les chances d'arriver à des résultats probants.

"L'influence de la Grande-Bretagne dans l'Union européenne sera préservée", a déclaré le Premier ministre britannique, David Cameron. Même si le Royaume-Uni est toujours opposé à signer l'accord, David Cameron a tenu a réaffirmer son intérêt à rester dans l'UE.

14h33 : Van Rompuy confirme.  "Ce traité sera ouvert aux pays non membres de la zone euro. Sauf pour l'un d'entre eux, tous envisagent de participer", a confié Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, pointant ainsi l'isolement des Britanniques.

14h11 : Tous d'accord, sauf le Royaume-Uni ? Tous les pays de l'UE, à la seule exception du Royaume-Uni, pourraient rejoindre l'accord sur le renforcement de la discipline budgétaire conclu par les pays de la zone euro, selon un communiqué des dirigeants européens réunis en sommet à Bruxelles. "Les chefs d'Etat et de gouvernement de Bulgarie, du Danemark, de Hongrie, de la République tchèque, de Lettonie, de Lituanie, de Pologne, de Roumanie et de Suède ont évoqué la possibilité de rejoindre ce processus après consultation de leur Parlement le cas échéant", affirme le document.

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13h18 : Les Britanniques, derniers à refuser l'accord. 

Pour ne pas aboutir à une Europe  à deux vitesses, tous les pays ne disposant pas de l'euro seraient prêts à rejoindre l'accord sur une plus grande discipline budgétaire, selon la dernière version du document officiel du sommet. Seuls les Britanniques s'opposeraient toujours à un tel accord, la Hongrie ayant rejoint le reste des pays-membre. 

11h46 : Un référendum en Irlande ? L'Irlande pourrait être amenée à organiser un référendum sur le projet d'une union budgétaire pour les pays de la zone euro, a estimé vendredi la ministre des Affaires européennes, Lucinda Creighton : "je dirais que c'est du 50-50. Nous examinerons les détails ces prochaines semaines".

11h41 : Le Royaume-Uni nie être isolé. "Je n'accepte pas du tout l'idée d'une Europe à deux vitesses", a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, avant d'ajouter : "personne ne peut avancer l'idée que la zone euro avance à une vitesse plus rapide que le Royaume-Uni."

10h39 : La Hongrie justifie son refus. "Mon mandat ne me permet pas d'abandonner ne serait-ce que partiellement la souveraineté hongroise, la décision doit être prise par le parlement hongrois", a déclaré le Premier ministre hongrois Viktor Orban, connu pour être eurosceptique, pour justifier l'opposition de son pays au plan franco-allemand.

C'est "un accord pour plus d'austérité sociale en Europe, pour répondre aux exigences des marchés financiers, des spéculateurs", a réagi Bernard Thibault sur France Info. Et le numéro un de la CGT d'ajouter : "cette Europe-là, elle est condamnée si les chefs d'Etat ne prennent pas conscience que Union européenne égale régression sociale".

François Pérol

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08h54 : Tout est une question de "confiance" (Pérol). "Pour l'Europe, le plus important, c'est la confiance aujourd'hui. C'est que la confiance du monde entier revienne sur l'Europe car elle est un peu partie", a estimé sur Europe 1 le PDG de Banque Populaire/Caisse d'Epargne.

8h31 : Un accord "de court terme et de replâtrage" pour Morin. Le candidat Nouveau centre à l'élection présidentielle a fustigé vendredi matin sur France 2 l'accord trouvé dans la nuit de jeudi à vendredi au sommet européen de Bruxelles. "Nous avons besoin de refondre en profondeur le système, c'est un accord de court terme, de replâtrage", a déploré l'ancien ministre. Hervé Morin a assuré que la Banque centrale européenne "être en situation d'acheter de la dette des Etats" et de prôner la mise en place d'une Europe fédérale, avec une "harmonisation fiscale" et des institutions européennes démocratiquement élues, pour éviter "le marchandage permanent entre Etats".

7h59 : Pécresse espère que les agences de notation seront confiantes. La ministre française du Budget et porte-parole du gouvernement a émis l'espoir vendredi que l'accord trouvé au sommet européen de Bruxelles sera bien accueilli par les agences de notation. "Je crois qu'on a vraiment très fortement renforcé l'euro", a assuré Valérie Pécresse sur I-Télé assurant que "les faits parlent d'eux-mêmes".

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7h34 : "Ce n'était pas dans l'intérêt de la Grande-Bretagne". Le Premier ministre britannique a justifié vendredi matin sa décision à l'issue de la première journée du Sommet européen de Bruxelles de ne pas accepter un changement de traité de l'UE. "Si vous ne pouvez pas obtenir des garde-fous à l'intérieur du traité, il vaut mieux rester en dehors", a estimé David Cameron. "Ce qui est sorti n'était pas dans l'intérêt de la Grande-Bretagne, donc je ne l'ai pas accepté. (...) Je ne pouvais pas présenter ce nouveau traité devant notre Parlement", a assuré le britannique.

7h23 : "Cameron pas un gentleman britannique". Les proches de Nicolas Sarkozy ont assuré que les discussions entre le président français et le Premier ministre britannique ont été "musclées", selon les informations d'Europe 1. Un conseiller du chef de l'Etat français a même déclaré que David "Cameron n'est pas un gentleman britannique".

Après les longues heures de discussions de la première journée du Sommet de Bruxelles, Nicolas Sarkozy a jugé "que les décisions prises (par les dirigeants de l'UE, ndlr), ce sont des décisions importantes". "Est-ce que ce sera suffisant ? Nous le verrons", a ajouté le président français.

6h55 : Les banques ne seront plus obligées de restructurer de la dette. Les pays de la zone euro se sont mis d'accord pour renoncer à leur exigence d'imposer aux banques privées de contribuer systématiquement à l'avenir à des plans de restructuration de dette d'Etats défaillants, comme ce qui s'est passé en Grèce. Un accord en ce sens a été trouvé concernant les modalités "de la participation du secteur privé" à l'avenir dans plans de sauvetage de pays menacés de faillite, a annoncé le président de l'UE, Herman Van Rompuy.

Le Premier ministre britannique a justifié vendredi matin à Bruxelles son refus d'accepter un changement du traité de l'Union européenne. David Cameron a parlé d'"une décision difficile mais bonne", car les intérêt du Royaume-Uni n'étaient pas préservés. "Si vous ne pouvez pas obtenir des garde-fous à l'intérieur du traité, il vaut mieux rester en dehors", a-t-il estimé.

5h53 : La BCE va gérer le FESF. "Nous sommes arrivés à un autre accord, je peux vous l'annoncer, c'est la Banque centrale européenne (BCE) qui gèrera le FESF (Fonds de secours de la zone euro) et le MES (Mécanisme européen de stabilité)" appelé à succéder au FESF en 2012, a annoncé Nicolas Sarkozy. Il a précisé que cette décision a été prise sur proposition du président de la BCE, Mario Draghi. "C'est pour nous une grande satisfaction et c'est un élément de plus qui renforcera la confiance dans ce Fonds", a souligné le président français.

La chancelière allemande a estimé vendredi que le sommet européen sur la crise de l'euro avait abouti à un "bon résultat" qui doit permettre à l'euro de regagner sa "crédibilité". "Nous allons bâtir une union budgétaire pour l'euro qui sera en même temps une union de stabilité", a-t-elle expliqué avant d'ajouter : "j'ai toujours dit qu'il fallait que les 17 Etats de la zone euro regagnent leur crédibilité et je pense qu'avec les décisions d'aujourd'hui il (l'euro, ndlr) peut et va le faire".

Nicolas Sarkozy a confirmé, tôt vendredi matin, que le nouvel accord pour renforcer la discipline budgétaire dans la zone euro ne sera adopté que par les 17 membres de la zone euro et des pays volontaires, au nombre de six. "Nous aurions préféré un accord à 27, cela n'a pas été possible compte tenu de la position de nos amis britanniques", a expliqué le président français. Et ce car les conditions posées par le Premier ministre britannique David Cameron pour y adhérer avaient été jugées "inacceptables". Il s'exprimait après une nuit de tractations.

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5h38 : Pas d'accord sur les euro-obligations. Les Etats de la zone euro n'ont pu se mettre d'accord vendredi pour ouvrir la porte, même dans un avenir lointain, à des euro-obligations pour mutualiser leurs dettes. "Nous n'avons pas d'accord cette nuit sur ce sujet", a reconnu le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy après une nuit de tractations. Toutefois, "les Etats membres de la zone euro ont donné mandat" aux dirigeants des institutions européennes "de poursuivre nos travaux sur l'intégration budgétaire" et "la mutualisation de la dette", a-t-il précisé.

Le nouvel accord pour renforcer la discipline budgétaire dans la zone euro sera conclu par ses "17 membres plus six autres pays" qui n'adhèrent pas à la monnaie commune, a indiqué vendredi le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy après une nuit de tractations. Il n'a pas nommé les pays concernés.

Le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a qualifié vendredi de "résultat très bon pour la zone euro" les décisions prises lors de la première journée du sommet de Bruxelles sur la crise de la dette. "C'est la base pour un pacte budgétaire avec plus de discipline dans les politiques économiques des Etats membres", a-t-il assuré.

5h22 : Renflouer le FMI à hauteur de 200 milliards d'euros ? Les Etats de la zone euro envisagent de renflouer le Fonds monétaire international (FMI) à hauteur de 200 milliards d'euros. C'est en tout cas ce qu'a déclaré vendredi le président français Nicolas Sarkozy. il a précisé que cet argent doit servir ensuite à soutenir des pays fragiles de l'Union monétaire.

5h15 : Les conditions de Londres "inacceptables". Après plus de dix heures de discussion à l'issue de la première journée du Sommet de Bruxelles, Nicolas Sarkozy a indiqué que la Grande-Bretagne posaient des "conditions inacceptables".

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