Travaux forcés pour le coach nord-coréen

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avec Anthony Dufour
Kim Jong-Hun paye au prix fort l’élimination de son pays dès le premier tour de la Coupe du monde.

Alors qu’en France le psychodrame de la Coupe du monde n’a toujours pas été soldé, la Corée du Nord a elle déjà tranché, à sa manière. Donc avec des méthodes pour le moins radicales. Et c’est Kim Jong-Hun, le Domenech local, qui a payé le prix fort de l’élimination de son équipe dès le premier tour.

Critiques publiques

Les informations qui émanent, difficilement, de Pyongyang semblent indiquer que le sélectionneur national a en effet été désigné par le régime comme principal fautif pour la déroute en Afrique du Sud.

Une fois rentré à Pyongyang, il a dû subir avec ses joueurs une longue séance de critiques publiques sur une estrade, dans le hall du Peuple, dans le centre de la capitale nord-coréenne. Ensuite, les joueurs eux-mêmes ont été invités à dénoncer leur entraîneur. Puis six heures d’insultes de la part de centaines de représentants du mode sportif nord-coréen ont suivi, selon la radio Free Asia.

Humiliation nationale

Kim Jong-Hun aurait ensuite été condamné aux travaux forcés. Il serait aujourd’hui simple ouvrier sur les chantiers de construction, travaillant 12 heures par jour.

La Corée du Nord avait pourtant bien commencé sa Coupe du monde, s’inclinant simplement 2-1 face au Brésil. Le régime avait alors décidé, première historique, de retransmettre en direct le match face au Portugal. Un match perdu 7-0. Une humiliation nationale et une trahison envers le cher leader Kim Jong-Il, a martelé la propagande.