Syrie : le Parlement inflige un camouflet à Cameron

La Grande-Bretagne ne participera pas à une éventuelle intervention militaire contre la Syrie après le cinglant revers que les députés britanniques ont infligé jeudi soir au Premier ministre David Cameron.
La Grande-Bretagne ne participera pas à une éventuelle intervention militaire contre la Syrie après le cinglant revers que les députés britanniques ont infligé jeudi soir au Premier ministre David Cameron. © Reuters
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avec Reuters , modifié à
La motion présentée par le Premier ministre britannique sur une intervention militaire en Syrie a été rejetée jeudi soir.

La motion présentée par le Premier ministre britannique David Cameron sur une intervention militaire en Syrie a été rejetée jeudi soir par la Chambre des Communes, par 285 voix contre 272. Après ce revers, David Cameron a promis de tenir compte du "scepticisme" de l'opinion publique et du Parlement à propos d'une action militaire en Syrie et a ajouté qu'il agirait en conséquence.

Le Premier ministre britannique prônait une action "ciblée" contre le régime de Damas mais il a dû faire face à la fronde des députés travaillistes et de plusieurs dizaines d'élus de son Parti conservateur qui lui ont demandé de tenir compte des "leçons de l'Irak". Selon un sondage YouGov publié jeudi, 51% des Britanniques interrogés sont hostiles à une attaque de missiles contre le régime de Damas et seulement 22% y sont favorables.

La Chambre votait sur une motion gouvernementale mettant en garde Bachar al Assad et autorisant le "principe" d'une opération militaire. Même si ce vote était non contraignant et si Cameron peut théoriquement se passer du feu vert du Parlement pour ordonner une intervention en Syrie, il paraît politiquement difficile pour le Premier ministre d'aller à l'encontre la volonté de la représentation nationale.