Slovénie : la Première ministre démissionne

La Première ministre slovène, Alenka Bratusek
La Première ministre slovène, Alenka Bratusek © Reuters
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avec AFP , modifié à
Alenka Bratusek a remis sa démission pour mettre fin à une crise politique qui dure depuis mars 2013.

L'INFO. La Première ministre slovène Alenka Bratusek a remis lundi comme prévu sa démission. Des élections anticipées devraient donc se tenir avant l'été dans le petit pays européen, en pleine convalescence économique.

"Je propose ma démission et vous prie de bien vouloir en informer le Parlement aussitôt que possible", écrit Alenka Bratusek dans sa lettre de démission au président du Parlement Janko Veber, publiée sur son compte Facebook. "Si chacun pense ce qu'il dit, alors nous aurons des élections avant l'été", ajoute-t-elle.

Corruption et crise économique. La désormais ex-Première ministre avait annoncé la semaine dernière qu'elle ne pouvait plus occuper son poste de chef de gouvernement après avoir été désavouée par son propre parti, Slovénie Positive (PS). Lors d'un congrès, elle en avait perdu la présidence au profit de Zoran Jankovic, le fondateur du parti et maire de la capitale Ljubljana, accusé de fraude fiscale et de corruption.

Alenka Bratusek est arrivée au pouvoir en mars 2013, peu après de violentes manifestations qui ont poussé le précédent gouvernement à la démission. Elle avait aussitôt lancé un vaste programme d'austérité et un plan de privatisation des entreprises publiques pour réduire le déficit public et sortir le pays de la récession. En décembre 2013, la Slovénie, ancien élève modèle de la zone euro, est parvenue à recapitaliser ses trois plus grandes banques, minées par de mauvaises créances, ce qui lui a permis d'éviter d'avoir recours à un plan d'aide européen.