Séisme au Népal : des Français miraculés

© Virginie, expatriée française, a eu la chance de pouvoir regagner son domicile, même si elle craint toujours les secousses. AGNES BUN / AFP
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Gwendoline Debono, Mélanie Nunes et , modifié à
De nombreux Français dont on était sans nouvelles se sont manifestés ces dernières heures. Certains étaient pourtant en plein dans la zone de l'épicentre du séisme.

En pleine zone de séisme, ils sont sains et saufs. Si la Quai d'Orsay a officiellement annoncé la mort de deux Français et de "fortes présomptions" quant à la mort d'un troisième après le terrible séisme qui a frappé le Népal samedi, le ministère des Affaires Etrangères restait sans nouvelles de nombreux ressortissants. Depuis quelques heures, plusieurs de ces disparus se sont manifestés, certains d'entre eux étant miraculés. Un tour opérateur a par exemple annoncé que huit trekkeurs pourtant situés en pleine zone de l'épicentre du séisme étaient finalement sains et saufs. 

Communications difficiles. Dans les familles et chez les proches, un appel suffit pour que la joie estompe l'inquiétude. Il y a ce fils qui est parvenu à appeler brièvement sa mère restée en France, ce mari qui téléphone à son épouse. Mais il y a aussi ceux qui restent encore silencieux. Si les diplomates du Quai d'Orsay, qui travaillent sans relâche pour retrouver tout le monde, savent bien qu'il est possible que plusieurs Français soient morts en montagne ou sous les décombres, ils ne désespèrent pas. En effet, beaucoup de touristes ne peuvent communiquer sur leur situation car ils se trouvent en altitude, en plein trek en montagne. Certains n'ont pas de portable ou pas de batteries. 

Mais même ceux qui ont un téléphone en état ont souvent des difficultés à passer des appels en raison du mauvais état du réseau de télécommunication. Enfin, d'autres ont réussi à téléphoner à leurs familles, mais n'ont pas prévenu les autorités. Un motif de satisfaction pour la cellule de crise néanmoins, le nombre d'appels reçus : de 13.000 ce week-end, il est passé à un millier lundi.

"C'est grand luxe". Pour les expatriés qui habitent au Népal, le problème est tout autre. Virginie, contactée par Europe 1, explique qu'elle dormait depuis samedi dans son jardin par peur des répliques sismiques. " Mais nous venons de migrer à l'intérieur, c'est grand luxe", ironise-t-elle. "Nous dormons près du signal d'alarme, prêts à bondir en cas de secousse".

Tout vient à manquer. Pour Virginie comme pour l'ensemble des Népalais, tout ou presque vient à manquer : " Il n'y a plus d'eau courante nulle part, plus d'électricité également. On a des pénuries d'essence qui commencent à apparaître. Heureusement, pour ce qui est de la nourriture, on a des petits magasins qui rouvrent. Les problèmes qu'on va avoir maintenant ce sont les problèmes d'accès à l'eau et des problèmes d'hygiène étant donné que des milliers de personnes dorment dehors sur des terrains vagues." 

8 millions d'habitants touchés. Malgré l'afflux de l'aide internationale, il risque d'être très compliqué d'endiguer complètement la catastrophe humanitaire qui se profile au Népal. 7.900 personnes sont blessées, 4.300 tuées, des milliers de personnes vivent dans les rues et 8 millions d'habitants ont été affectés par le tremblement de terre, selon l'ONU.

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