Sarkozy et Merkel pour une ligne dure

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Le président français et la chancelière allemande veulent sanctionner les pays laxistes.

Cette fois, il n’y a pas eu de report de dernière minute. Contrairement à la semaine précédente, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se sont bien rencontrés lundi pour discuter ensemble de l’avenir de l’économie européenne, et redorer l’image du couple franco-allemand. Le président français et la chancelière allemande ont donc affiché leur unité. "Plus que jamais l'Allemagne et la France sont décidées à parler d'une même voix", a lancé Nicolas Sarkozy.

Les deux dirigeants ont défendu devant la presse la création d'un "gouvernement économique des 27" pays membres de l'Union européenne, mais sans créer de nouvelles institutions, comme le voulait Paris. Nicolas Sarkozy militait jusqu’alors pour la tenue de réunions régulières des chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro et même l'instauration d'un secrétariat permanent, une idée que Berlin refusait. Angela Merkel a estimé "très important d'envoyer le signal en Europe qu'on ne veut pas des membres de première et de seconde zone" au sein de l'UE.

Taxe bancaire

Nicolas Sarkozy a aussi rejoint Angela Merkel en proposant une suspension des droits de vote pour les pays de l'UE laxistes en matière budgétaire. "Nous pensons proposer au groupe d’Herman Van Rompuy (le président de l’UE) comme sanctions la suspension des droits de vote", a déclaré le chef de l’Etat.

Enfin, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy se sont dits favorables à l'introduction d'une taxe bancaire et à la création d'une taxe sur les transactions financières et ont indiqué qu'ils défendraient ensemble ces idées au G20 fin juin au Canada. "Nous sommes convenus d'écrire une lettre commune au président en exercice du G20, (le Premier ministre canadien) Stephen Harper pour indiquer clairement nos attentes", a souligné la chancelière allemande.